Réputé pour ses noix et son huile végétale exotique, le cocotier (Cocos nucifera) aux palmes d’un beau vert fait partie de la famille des Arecacées. Il peut mesurer jusqu’à 30 mètres de haut et vivre au-delà de 100 ans dans son milieu naturel, dans les îles du Pacifique, les Caraïbes, en Asie, en Amérique centrale et en Afrique.
Les 6 points à vérifier pour une huile de coco de qualité
Vous trouverez de l’huile de coco en pharmacie, magasin bio, supermarché et sur Internet. Avant de l’acheter, lisez attentivement son étiquette et vérifiez ces six points :
- La mention « première pression à froid », seule garantie d’une bonne huile de coco. Cela veut dire qu’elle est obtenue par pression à froid de la pulpe fraîche de la noix de coco, ce qui préserve ses propriétés naturelles et conserve le goût et l’odeur du fruit. Si vous ne voyez que la mention « huile brute », il y a une grande chance qu’elle soit pressée à chaud! Or la pression à chaud (de 80 à 120 °C) ou l’extraction chimique par solvants détruisent ses principes actifs essentiels.
- La mention «huile non raffinée » ou « sans traitement chimique ». Cela signifie que votre huile de coco n’a pas été transformée, c’est-à-dire qu’elle n’a subi ni raffinage, ni désodorisation (la dénomination « huile de coco désodorisée » est en fait souvent de l’huile de coprah). Une huile raffinée perd notamment une partie de sa vitamine E antioxydante. Soyez donc très attentif aux traitements physiques et chimiques (huile chauffée, raffinée, extraite avec des solvants, ajout d’additifs…) utilisés aussi bien en alimentaire qu’en cosmétique afin de retirer son odeur trop prononcée ou lui donner une couleur plus attrayante. Seules la filtration et la centrifugation sont autorisées pour éliminer les corps étrangers. Fuyez aussi l’huile de coco «hydrogénée »: une technique servant notamment dans l’industrie agroalimentaire (pâtisseries industrielles, confiseries, fritures) générant des acides gras trans néfastes pour la santé.
- La mention « 100% naturelle, vierge et pure », ce qui signifie que l’huile de coco est fabriquée uniquement à partir de l’ingrédient indiqué (100% coco). Certaines marques ajoutent dans leur composition d’autres huiles ou ingrédients pas toujours naturels, comme des parfums de synthèse, des conservateurs, des colorants, susceptibles de déclencher des allergies ou des réactions cutanées, et pouvant être des perturbateurs endocriniens.
- Les labels AB (Agriculture biologique), Cosmos Organic ou Cosmébio, garantissant une huile issue de noix de coco cultivées sans pesticides ni engrais chimiques. Cosmebio se base sur un cahier des charges exigeant et une charte de valeurs éthiques, avec notamment 95% minimum d’ingrédients bio sur les végétaux.
- Si elle est de qualité alimentaire ou pour un usage cosmétique. En alimentaire, elle subit des tests (état d’oxydation, conservation…) différents qu’en cosmétique (plus basés sur les risques d’allergie cutanée). Dans les deux cas, vérifiez qu’elle soit vierge, pressée à froid, non raffinée, sans colorant, ni conservateur.
- Sa couleur et son odeur. Une huile vierge de coco est blanche à blanchâtre, parfume la peau sans laisser de film gras, avec une odeur bien spécifique (à la différence de l’huile de coprah qui a un toucher plus gras, une odeur quasiment neutre et un prix moins élevé). Vous pouvez la conserver environ six à douze mois après ouverture au frais, à l’abri de la lumière et de la chaleur, en lui évitant les changements brutaux de température, sinon elle risque de rancir. Elle se solidifie en dessous de 20 °C et devient liquide au-dessus de 25-28 °C.
Ses bienfaits pour votre peau et vos cheveux
En cosmétique, vous la trouverez sous le nom INCI: Cocos nucifera oil. Apaisante, adoucissante, nourrissante, assouplissante et hydratante, elle est particulièrement indiquée pour les peaux sèches, gercées, rêches, manquant d’élasticité, irritées et sensibles (sujettes aux rougeurs), mais aussi en cas de petit coup de soleil, vergetures, si vos ongles sont mous et cassants (massez-les avec une noisette d’huile).
Vous pouvez également l’utiliser telle quelle comme baume à lèvre, huile réparatrice après-soleil, huile de massage, exfoliant (une tasse de sucre en poudre mélangée à 25 cl d’huile de coco vous donnera un excellent gommage naturel), déodorant (idéal en cas de mauvaises odeurs corporelles dues à la transpiration), ou en bain de bouche ponctuel pour rafraîchir l’haleine et blanchir naturellement vos dents.
L’huile de coco vous sera aussi utile pour vos cheveux, surtout s’ils sont secs, difficiles à coiffer, pour leur apporter de la brillance ou fortifier les pointes. Antifongique, elle permet d’éliminer les pellicules et les poux par asphyxie.
Grâce à ses propriétés antibactériennes, émollientes et anti-inflammatoires, elle est utile contre les poussées d’herpès, pour traiter le psoriasis et l’eczéma atopique. Comme elle est comédogène, ne l’utilisez pas sur le visage si vous avez la peau grasse ou à tendance acnéique, car elle ne fera qu’accentuer l’obstruction des pores et l’apparition de points noirs. Dans ce cas, remplacez-la par une autre huile végétale (jojoba, noisette…).
En cuisine : est-elle dangereuse pour la santé ?
L’huile de coco est de plus en plus à la mode ces dernières années, pour remplacer le beurre, apporter une touche exotique à nos plats et desserts. Stable à la cuisson, elle ne craint pas les hautes températures.
Côté santé, elle possède quelques atouts : elle est riche en acide laurique (aux vertus antibactériennes et antifongiques), en vitamines E (antioxydante) et du groupe B. Les deux tiers des graisses qui la composent sont rapidement absorbées par les intestins, ce qui la rend facile à digérer et adaptée à un régime cétogène.
Pourtant, elle ne fait pas l’unanimité dans le milieu scientifique. En 2018, lors d’une conférence qui s’est tenue en Suisse, le Dr Karin Michels, professeure à l’université de Havard, a qualifié l’huile de coco de « véritable poison ». Pourquoi ? Car elle a une forte teneur en acides gras saturés (plus de 82%, soit presque un tiers de plus que le beurre !), connus pour augmenter le taux de mauvais cholestérol et aggraver le risque de maladies cardiovasculaires. Déjà en 2017, l’Association américaine de cardiologie 5 avait déconseillé sa consommation après avoir constaté une augmentation du taux de cholestérol LDL (le « mauvais » cholestérol) chez des consommateurs réguliers. Alors, n’abusez pas de l’huile de coco en cuisine. Utilisez-la en petites quantités, occasionnellement dans vos recettes, en vérifiant qu’elle soit de qualité alimentaire, vierge et extraite par première pression à froid.
L’huile de coco comme produit ménager
- L’huile de coco peut aussi servir pour vos meubles en bois. Lustrez-les avec un chiffon doux imbibé d’un peu d’huile de coco, laissez agir vingt minutes pour que la graisse pénètre bien les fibres du bois, puis retirez le surplus d’huile.
- Pour nettoyer un ustensile de cuisine en métal, versez-y un peu d’huile de coco, laissez agir deux minutes et enlevez l’excédent avec un chiffon sec. Même chose pour donner de la brillance à un fauteuil, canapé, sac ou des chaussures en cuir.
- Retirez une tache d’encre ou de rouille en appliquant quelques gouttes sur la surface à traiter, puis essuyez avec un chiffon sec.