Le Phalaenopsis est un des nombreux membres de la famille des orchidées, les Orchidaceae. Il est originaire des régions sud tropicales d’Asie, des philippines, de l’Indonésie et de l’archipel malais. C’est le botaniste hollandais, Blume qui découvrit en 1825 le Phalaenopsis. Dans la pénombre, ce qu’il prenait pour des papillons n’était en fait que la fleur de cette orchidée. D’où son nom dérivé du grec phaina = papillon et opsis = apparence. Le genre Phalaenopsis compte 48 espèces +/- et des milliers d’hybrides. Epiphytes pour la plupart, les Phalaenopsis se développent sur les branches supérieures des arbres, qui les protègent du soleil par la densité de leur feuillage.
Portrait robot de l’orchidée
Chaque fleur a cinq pétales et une « lèvre » au milieu. Cette lèvre bien colorée fait office de piste d’atterrissage pour les insectes qui viennent butiner l’intérieur de la fleur. Un bel exemple d’architecture naturelle !
Les feuilles sont +/- charnues généralement ovoïdes à ovales de 10 à 40 cm de long. Selon l’espèce, elles peuvent être retombantes ou quasiment horizontales. La couleur des feuilles varie de vert clair à vert foncé.
Les inflorescences apparaissent de toute manière le plus souvent à l’aisselle de la feuille inférieure. Elles sont généralement ramifiées et les hampes florales selon l’espèce, peuvent aller de quelques cm à 1 mètre de long. Pour certaines espèces, les fleurs s’ouvrent les unes après les autres, pour d’autres, quasi simultanément.
Les Phalaenopsis ne possèdent pas de pseudo bulbes, mais poussent à partir d’un rhizome central (racine) qui produit un à un des feuilles épaisses et charnues. Une plante adulte peut porter 4 ou 5 feuilles en même temps (parfois plus).
Les racines sont aplaties, argentées et sinueuses. Elles sortent fréquemment du pot, deviennent aériennes et adhérent à tout ce qu’elles touchent.
Conditions de culture
Le Phalaenopsis pousse en milieu naturel sur des arbres et sur les rochers de la forêt tropicale asiatique et australienne.
La température : entre 18 et 25° en période de croissance. Il est préférable de ne pas exposer la plante à une température inférieure à 20°.
La nuit la température ne doit pas descendre en dessous de 16°, pour les jeunes plantes, quelques degrés supplémentaires sont nécessaires. Les Phalaenopsis supportent des températures supérieures à condition d’avoir une bonne hygrométrie.
Orchidée : de l’engrais tout en douceur
Apporter des doses très légères d’engrais en début de saison (mars/avril). Ne pas mettre d’engrais en hiver car la plante est au repos. Eviter les engrais en bâtons, car l’engrais va directement sur les racines, ce qui entraine la mort de ces dernières ou au mieux des brûlures. Ne pas fertiliser les jeunes plantes et les plantes nouvellement rempotées.
Comment arroser une orchidée ?
L’arrosage doit être réalisé régulièrement mais sans excès, au risque de faire pourrir les racines. Si les racines (rhizomes) deviennent molles et noircissent, il faudra espacer les arrosages et égoutter bien le pot. Au printemps et surtout l’été, arrosez deux fois par semaine, surtout s’il fait chaud. En hiver, réduire l’arrosage à 2 fois par mois. Prenez l’habitude de soupeser le pot. Si ce dernier est léger, arrosez. Arrosez de préférence le matin, la base de la plante avec une eau à température ambiante. Évitez l’eau calcaire car l’orchidée y est très sensible. La plante en doit jamais tremper dans l’eau, sauf durant les bains ponctuels.
Le bon emplacement pour une orchidée
Si cette plante a besoin d’être baignée de lumière, évitez le soleil direct. Évitez les courants d’air froid. Ne la placez jamais près de fleurs coupées et de fruits. Les fruits comme les tomates, les bananes et les pommes produisent des niveaux élevés d’éthylène. Ce gaz va influencer la production d’éthylène dans la plante et ainsi provoquer un vieillissement plus rapide des fleurs et des feuilles. Les Phalaenopsis, sensibles à l’éthylène pourraient alors présenter une chute des boutons, des fleurs et / ou des feuilles. Certaines orchidées peuvent passer l’été dehors (Cymbidium), d’autres pas (Phalaenopsis).
Le rempotage de l’orchidée
Les Phalaenopsis peuvent être rempotés tout au long de l’année mais mieux vaut privilégier le printemps avant les fortes chaleurs, et la fin de l’été. L’hiver convient mal pour une bonne reprise de la végétation. Les rempotages à cette période sont à éviter ou à réserver aux plantes en trop mauvaises état pour attendre le printemps. Ne pas rempoter pendant la floraison et en présence de hampe. Pour stimuler une floraison, ou le réveil d’un bourgeon, chez les Phalaenopsis, vous pouvez couper la hampe florale fanée au-dessus du 2e ou 3e nœud (comptez à partir de la base). Chez les autres orchidées, on coupera cette hampe à 2 ou 3 cm en partant de la base.
Technique de rempotage
1- Retirer délicatement la plante de son pot d’origine.
2- Supprimer toutes les racines mortes à partir de leurs points d’attache.
3- Les racines aériennes de plus de 20 cm sont à raccourcir. Éliminez les anciennes hampes florales.
4- Remplir la moitié du nouveau pot de son substrat.
5- Positionner la plante au centre.
6- Remplir le reste du pot avec le substrat en tassant très légèrement.
7- Maintenir la plante dans un univers humide et chaud mais sans soleil direct et humidifier le substrat quand le rempotage et terminé, puis suspendre l’arrosage pendant 3 à 4 jours.
Choix du pot et du cache-pot pour une orchidée
Choix du pot : prendre 1 pot de diamètre au-dessus. Par exemple : 12 cm, prendre 14 cm. Choix du cache pot : le fond peut être plat si quand vous arrosez, vous utilisé la technique de bassinage ou bien vous pouvez prendre un cache pot avec un petit rebord dans le fond ainsi vous pouvez mettre l’eau jusqu’au rebord et l’arrosage se fera par capillarité. Choisissez de préférence un cache-pot transparent en verre. Vous pourrez ainsi observer la qualité d’hydratation des racines et ces dernières en profiteront pour faire le plein de lumière. Les racines doivent toujours être humides et vertes sinon la plante se dessèche.
Orchidée : Le prélèvement de keikis
La production de keikis est un mode de reproduction des orchidées épiphytes. Les keikis résultent du développement en tige, feuilles et racines de bourgeons adventifs engendrés par la multiplication spontanée de cellules végétatives. C’est une sorte de clonage naturel. Les keikis se différencient et se développent sur les tiges ou sur les anciennes hampes florales.
L’apparition de keikis n’est pas toujours bon signe : vieillissement de la plante ou de la partie qui les supporte, souffrance liée à de mauvaises conditions de culture. L’apparition de keikis est liée à l’absence ou à une inhibition de la floraison (à l’exception de certaines espèces de Phalaenopsis). Les keikis sont prélevés lorsque leurs racines ont atteint une taille suffisante (4-5 cm et avoir au moins 3 feuilles). Ils sont alors rempotés dans un pot contenant un substrat identique à celui utilisé pour la plante adulte, mais de granulométrie plus fine. Le développement est rapide et la plante peut fleurir dans des délais très courts.
Comment lutter naturellement contre les cochenilles farineuses ?
Diluez dans 1 litre d’eau : 1 cuillère à café de savon noir ou du savon liquide pour les mains, 1 cuillère à café d’alcool à bruler ; 1 cuillère à café d’huile végétale, simple huile de salade.
Pulvérisez sur toutes les feuilles ; frottez ensuite avec un chiffon pour ne pas brûler les feuilles ; mettez la plante à l’ombre.Répétez l’opération plusieurs fois si les cochenilles résistent.
Précautions lors de l’achat d’une plante
Après avoir acheté un phalaenopsis, placez-le à l’écart des autres pendant un certain temps (15 jours en moyenne). Vous aurez ainsi la certitude que si la plante n’est pas malade. En effet, avec le changement de condition de culture, la plante peut développer des maladies (apparitions de parasites, de cochenilles… déjà présents dans la plante avant l’achat). Pour bien sélectionner un phalaenopsis, observez attentivement ses racines (vert amande à vert soutenu), le dessous des feuilles (vert franc et feuilles dodues) et l’état des fleurs. N’achetez jamais d’orchidées au rayon fruits et légumes, un bien mauvais emplacement (gaz) !
Couleurs et parfums
Il existe plusieurs couleurs d’orchidées : du blanc au jaune, rose, violet, rouge orangée… Mais il n’y a pas de Phalaenopsis bleu, c’est en réalité de l’encre. La plante redevient blanche à la prochaine floraison. Les couleurs se présentent sous une forme unie, tachetée, striée ou pointillée.
La famille des orchidées, qui compte environ 25 000 espèces, offre une multitude de couleurs, mais aussi de parfums délicieux. Outre leur beauté, différentes variétés se distinguent par des fragrances délicates, des senteurs aromatiques ou plus fruitées. Par exemple : le Phalaenopsis cochlearis. Il dégage une délicate odeur de chèvrefeuille avec une petite pointe de muguet ; ou encore le phalaenopsis Sweet Memory à la senteur de bergamote et aux pétales cireux teintés d’un beau dégradé de rose et de fuchsia. D’autres sont des orchidées originales, comme le brassia Eternal Wind « Summer Dream », une belle orchidée parfumée à la senteur mielleuse et aux fleurs étoilées.
Le saviez-vous ?
Pour se protéger du dessèchement, les plantes et les arbres perdent leurs boutons, fleurs et feuilles. Chez les fleurs coupées et les plantes en pot, cette chute est souvent le résultat d’une sur-production d’éthylène, la seule hormone de croissance végétale gazeuse naturelle connue. L’éthylène sous forme de gaz régule la maturation et le vieillissement des fleurs coupées, des plantes en pot, des fruits et des légumes. Il est donc utilisé pour favoriser la maturation des fruits et la floraison des plantes en pot.
Les maladies les plus courantes des orchidées
1 – Dégâts typiques par excès d’humidité : feuilles molles, racines endommagées. La plante a passé beaucoup de temps dans l’eau.
2 – La pourriture du rhizome, probablement le dommage le plus grave pour un phalaenopsis. Causée par la pourriture de différentes sortes, champignons et bactéries, conséquences d’erreurs de culture.
3 – Chute des bourgeons ici aussi les causes sont multiples, généralement un manque de lumières, du froid ou diverses erreurs de culture.
4 – Coup de soleil sur les feuilles, solution changer l’orchidée de place pas de soleil direct.
5 – Début d’attaque bactérienne sur la feuille. Favorisé par trop d’humidité et le manque de ventilation. Couper la partie endommagée.
6 – Cochenilles farineuses. Traitez rapidement avec un produit bio.
7 – Attaque de cochenilles à bouclier. Utilisez un produit adapté.
8 – Manque d’eau. Donnez-lui un bain.
9 – Orchidée morte.
Symptômes
- Croissance insuffisante ou arrêtée.
- Taches à la surface des feuilles d’abord blanc jaunâtre puis brunes.
- Taches sur et sous les feuilles, irrégulières mais bien marquées de couleur jaunâtre, devenant brunes et sèches.
- Pointes des feuilles brunes et sèches.
- Bourgeons flasques, chutes de bourgeons floraux.
Causes
- Substrat défraichi, contenant des moisissures. Racines pourries. Emplacement trop sombre. Fertilisation insuffisante.
- Plante exposée aux rayons du soleil pour une orchidée qui ne le supporte pas.
- Effondrement des tissus sous l’effet de la chaleur qui s’attaque au système radiculaire. Exposition prolongée dans une atmosphère trop sèche.
- Air trop sec, saturation du substrat par excès d’engrais ou eau trop calcaire. Humidité stagnante.
- Lumière insuffisante, froid au niveau des racines, nutrition insuffisante. Air chargé d’éthylène.
Solutions
- Dépoter le phalaenopsis. nettoyer les racines en coupant celles qui ne sont pas saines. Empoter avec un nouveau substrat. Déposer dans un endroit bien éclairé.
- Protéger du soleil direct.
- Choisir un emplacement plus frais, plus humide et légèrement ombragé.
- Augmenter l’humidité atmosphérique. Rincer le substrat à l’eau courante. Suspendre temporairement l’apport d’engrais.
- Éviter les refroidissements subits. Ne pas modifier l’orientation de l’orchidée par rapport à la source lumineuse durant la formation des bourgeons.