À quel moment peut-on utiliser les toilettes dans l’avion ?
Vous voilà un peu plus éclairé sur le processus global du fonctionnement des toilettes dans l’avion. Bon maintenant, vous aimeriez surtout savoir pourquoi vous ne pouvez pas les utiliser quand bon vous semble, n’est-ce pas ? Vous vous dites sûrement qu’il n’y a pourtant aucun mal à aller faire pipi, avant que l’avion ne décolle ou même à l’atterrissage. Mauvaise idée, voyez-vous. Vous pourriez même bloquer l’avion lui-même ! Le journal américain «Milwaukee Journal Sentinel » a d’ailleurs rapporté une étonnante anecdote : chez Delta Airlines, des passagers auraient même été éjectés de l’avion parce qu’ils s’étaient soulagés peu avant le décollage. Incroyable mais vrai !
Il s’avère que le décollage et l’atterrissage sont les moments les plus sensibles du vol. Pas étonnant que le personnel de bord vous demande d’éteindre vos appareils électroniques, de relever le siège, d’attacher votre ceinture de sécurité ou de replier la petite table. Même principe pour l’usage des toilettes. Il est formellement interdit d’y avoir accès, ni même de se balader dans le couloir. Mieux que ça : le site web américain «Bussines Insider» a révélé que les hôtesses de l’air étaient tenues d’informer immédiatement les pilotes lorsqu’un passager était encore enfermé aux toilettes à ce moment-là. Et pendant que ce voyageur se soulage tranquillement avec insouciance, c’est la panique dans le cockpit ! Car, les pilotes doivent aussitôt interrompre leurs préparatifs de décollage ou d’atterrissage. Résultat des courses : cela peut occasionner delongs retards et causer des désagréments aux autres passagers.
Par conséquent, mieux vaut suivre ces règles strictes et n’aller faire un tour aux toilettes qu’au moment où le signal de la ceinture est bien éteint, y compris pendant l’embarquement. Encore une fois, toutes ces précautions ne sont appliquées que pour votre propre sécurité et celles des autres voyageurs.
FAQ
Comment fonctionnent les toilettes dans un avion ?
A bord de l’avion, s’il y a bien quelque chose qui titille souvent notre curiosité, ce sont bien les toilettes. Un vrai mystère, disent en chœur les passagers. Tant de questions traversent notre esprit : où peuvent bien être évacuées les déjections alors que nous sommes à plusieurs milliers de mètres d’altitude et qu’il n’y a pas de système d’égouts dans les parages ? Et pourquoi la chasse d’eau est-elle aussi bruyante ? La réponse est simple : à cause du vide et du manque d’eau. Vous pensez bien que ce dispositif n’est pas du tout le même que celui de la maison. L’écoulement est complètement différent. Alors qu’une chasse d’eau classique consomme environ 9 litres d’eau (soit près de 36 litres par jour/pers), il est clair que ce type de rinçage est impossible dans les avions. Il faudrait transporter des tonnes d’eau ! Non seulement cela coûterait beaucoup trop cher, mais cela prendrait aussi énormément de place et consommerait davantage de kérosène.
Pour pallier à ce problème, l’ingénieur aéronautique James Kemper a imaginé une alternative : un système à vide. Depuis les années 80, cette option, qui réduit la consommation d’eau à 90%, a été utilisée dans tous les avions commerciaux. Comment cela fonctionne ? Les toilettes sont vidées par une forte aspiration. Voilà pourquoi vous entendez ce drôle de bruit assourdissant. Dans son portail, la compagnie aérienne allemande Lufthansa donne plus de détails : « Une vanne s’ouvre et le contenu de la cuvette est aussitôt aspiré par pression négative, un peu comme un aspirateur ». Dès lors, juste après avoir actionné le bouton de la chasse, la basse pression produit un bruit fort, mais qui ne dure que deux à trois secondes.
Où finissent les matières fécales des toilettes à bord ?
Autre question récurrente : quel est donc le système d’évacuation de l’urine et des matières fécales ? Sachez qu’il y a également tout un processus bien ficelé pour les expulser. Une fois la chasse tirée, ces résidus finissent dans un réservoir de collecte dans le fuselage. Vous êtes vraiment curieux et vous voulez en savoir plus sur ce cheminement ? Sachez qu’un mélange d’eau et de produits chimiques anti-pourriture (en petite quantité) sont utilisés pour détacher les substances collantes de la cuvette en téflon et assurer le transport vers ces fameux réservoirs de couleur bleue. Et bien-sûr, ce n’est qu’après l’atterrissage que ces réservoirs finissent par être vidés à l’aide de véhicules spéciaux. Fascinant, non ?