Stop aux diktats de la minceur…
Elles sont bien nombreuses à angoisser dès qu’elles ont quelques kilos en trop, culpabilisant souvent d’avoir dévoré cette dernière part de gâteau. Autant dire que le port du bikini peut vite devenir une horrible épreuve pour toutes ces femmes, complexées à mort, qui se camouflent derrière leur paréo ou s’imposent un régime drastique avant d’aller à la plage. Aux antipodes de cette frustration collective, la brésilienne Carla Thais a choisi d’embrasser ses kilos superflus et de se réconcilier avec son corps. Pas question de se cacher, au contraire, son surpoids elle l’assume avec fierté. Elle aime ses formes et en use même à volonté. C’est un peu devenu son fonds de commerce, sa signature, son atout charme.
Son combat ? Lutter contre les normes esthétiques imposées par l’industrie de la mode et de la beauté. La jeune femme a compris depuis toujours que, derrière cette industrie, se cache un message subliminal qui tend à asservir la gent féminine. Là où règnent les diktats de la beauté, règne aussi la quête d’un idéal de perfection qui n’existe pas. Or, les deux piliers qui soutiennent toute cette industrie ne sont autres que la jeunesse et la minceur. Carla refuse d’être un pantin en suivant à la lettre cette idéologie toxique et malsaine. Pas question d’adhérer à ces normes qui font croire aux femmes que l’on doit nécessaire être jeune et mince pour paraître belle et attrayante. Bien heureusement, elle n’est pas la seule à avoir cette prise de conscience. Depuis quelques années, de nombreuses célébrités ont commencé à résister aux standards classiques de la beauté, affichant fièrement leurs formes pulpeuses et sensuelles, à la star de la chanteuse Lizzo ou du mannequin Ashley Graham. Ce qui a même poussé les grandes marques de luxe à réviser leurs critères pour bannir progressivement les discriminations et introduire davantage d’inclusivité dans leur politique. Il faut dire aussi que, de nos jours, les podiums et les magazines ne font plus la loi. Les médias sociaux sont désormais devenus un paysage alternatif, avec ses propres règles, faisant clairement bousculer les choses.
…Place au « body positive » !
Sur Facebook, Instagram, Snapchat ou Tik Tok, les femmes « fortes » sont de plus en plus nombreuses à dévoiler leurs formes sans complexe. Si certaines sont parfois exaspérées, voire perturbées, par le concept toxique du « body shaming » (pratique cruelle qui consiste à humilier et se moquer d’une personne), Carla, elle, ne fait plus attention aux haters ni aux commentaires négatifs sur son corps. Sur son compte Instagram, la Brésilienne se décrit comme faisant partie du mouvement « militantisme pour obèses ». Bien dans sa peau et dans sa tête, la jeune femme n’hésite pas à célébrer ses formes voluptueuses en publiant régulièrement des photos d’elles en tenues sexy ou en maillot de bain. Elle affiche ainsi son énorme confiance en elle, prouvant au monde qu’elle aime ses rondeurs et qu’elle est fière de sa silhouette. Fervente adepte du concept « body positive », elle prône l’acceptation de soi pour une meilleure estime. Et, tant pis, si cela ne plaît pas à tout le monde !
Danseuse à la base, avant d’être mannequin grande taille et influenceuse, elle est souvent acclamée pour son état d’esprit positif et enviée pour son attitude décomplexée. Sa force étant justement de ne pas se mettre de barrières : elle s’habille comme elle veut, sans censure ni pudeur. Fière de ses formes, elle poste fréquemment des vidéos de danse où elle est souvent saluée pour son énergie, ses good vibes et sa volonté de briser les préjugés. D’ailleurs, nombre de ses publications deviennent rapidement virales, récoltant des millions de vues et des milliers de likes.
Bien dans sa peau, malgré ses kilos en trop !
A 32 ans, cette jeune maman veut démontrer à ses followers qu’elle arrive à être heureuse, même si elle n’a pas le corps « idéal » et même si elle ne répond pas aux critères imposés par les créateurs de mode. Alors oui, elle a des tonnes de bourrelets et de la cellulite un peu partout, mais quand on aime sa silhouette, on ne passe plus son temps à focaliser sur ses défauts et ses imperfections. L’une de ses récentes publications le prouve : on la voit vêtue d’un joli bikini qui lui colle à la peau. Pourquoi le string ne serait exclusivement réservé qu’aux femmes minces dont les fesses sont bien fermes ? Tant pis si les siennes sont flasques, si son ventre est bien dodu et si sa peau pendouille par ci par là… elle s’est désormais habituée à son corps et elle l’aime tel qu’il est.
Et, ce qui nous interpelle lorsqu’on observe ses photos, c’est qu’elle pose fièrement, sans aucun complexe et sans la moindre pudeur. « La norme de la beauté, c’est d’être heureuse ! », écrit Carla pour légender sa publication postée sur son Instagram. Tout est dit et on comprend mieux d’où lui vient sa confiance.
Comme elle le mentionne sur son profil Instagram, la jeune femme s’est portée volontaire pour endosser le rôle d’ambassadrice et être la porte-parole des femmes rondes qui s’assument et qui ne craignent pas de se dévoiler au monde telles qu’elles sont. Elle cherche aussi à inspirer d’autres femmes, toutes celles qui éprouvent encore du mal à s’accepter et qui ont une faible estime de soi. La révolution est en marche : finies la honte et la retenue, les personnes de grande taille doivent maintenant s’imposer dans la société, avec fierté et assurance. Parce qu’elles le valent bien !