Lorsque vous prenez l’avion, vous avez plutôt l’habitude de rencontrer des hôtesses à la fleur de l’âge, fraîches et pimpantes. Certes, dans ce secteur, il est assez rare de tomber sur des séniors. Eh bien, peut-être qu’un jour ou l’autre, vous croiserez la pétillante Bette Nash ! Sa particularité ? Elle a 87 ans et c’est l’hôtesse de l’air la plus ancienne au monde. Alors que la plupart d’entre elles rendent leurs tabliers au plus tard vers la cinquantaine, Bette, elle, a passé plus de soixante années dans les airs. C’est l’endroit où elle se sent le mieux, son échappatoire, son refuge. Le site britannique Daily Mail révélait en 2017 le parcours étonnant de cette femme exemplaire, véritable source d’inspiration pour de nombreuses personnes.
Quand a-t-elle démarré sa carrière d’hôtesse de l’air ?
Tout commence dans les années 50, plus exactement en 1957, lorsque Bette prend ses marques comme employée chez Eastern Airlines. Mais, au bout de quelques années, la compagnie sera rachetée par la célèbre American Airlines : heureusement, on la garde au sein du personnel de bord et on lui propose même de choisir son propre itinéraire de vol, en fonction des années qu’elle a déjà passées au service de la compagnie. Sa préférence s’est alors portée sur la liaison entre Washington D.C. (où elle habite) et Boston. Il faut préciser que Bette a commencé à travailler comme hôtesse de l’air à l’âge de 20 ans. Depuis son adolescence, elle était passionnée par l’aviation : voler dans les airs fut une expérience sensationnelle à ses yeux. Lorsqu’elle voyageait avec sa famille depuis sa ville natale de Virginie, elle ne cessait d’envier le métier des hôtesses à bord des avions. « Ce qui me plaît le plus dans mon travail depuis tant d’années, c’est d’accueillir les passagers à l’embarquement et au débarquement de l’avion. Les gens sont vraiment fascinants et c’est un réel plaisir de le faire », explique cette doyenne de l’aviation.
Bette a assisté à l’évolution de l’industrie du transport aérien commercial
Après avoir travaillé pendant de nombreuses années dans le secteur de l’aviation commerciale, l’hôtesse de l’air a pu constater par elle-même l’évolution des compagnies aériennes et de leurs schémas de vol, qui ont fait des bonds spectaculaires en matière de technologie et de mesures de sécurité. Elle a déclaré avoir assisté à des changements radicaux dans les vols commerciaux. Notamment la réduction du prix des billets ou encore la non-obligation de réserver à l’avance son vol. Bette raconte qu’à une certaine époque, il était possible de fumer dans les cabines et ce sont même les hôtesses de l’air qui fournissaient les cigarettes aux voyageurs. Une chose impensable aujourd’hui !
Autrefois, les hôtesses de l’air disposaient d’un tableau noir et d’une craie pour numéroter les sièges, donner les instructions de vol et laisser un message aux passagers. Aujourd’hui, avec l’avènement de la technologie, ce sont des tablettes électroniques qui ont pris le relais pour effectuer toutes ces tâches. « Peut-être que leurs vêtements ont changé, mais les gens ont les mêmes besoins : un peu d’amour et d’attention (…). J’aime toujours autant mon métier. J’aime être sur le même vol depuis aussi longtemps, parce que je connais bien le personnel et les passagers fidèles… », souligne-t-elle. L’hôtesse de l’air évoque toujours sa profession avec amour et dévotion. Certes, elle a traversé les époques et assisté à une évolution significative du secteur de l’aviation, mais son besoin de fournir un excellent service est toujours resté le même.
A 86 ans, envisage-t-elle de prendre sa retraite ?
Etonnamment, Bette n’a toujours pas exprimé le souhait de se retirer des vols commerciaux. Infatigable, elle ne se voit pas encore prendre sa retraite. Et pour cause, elle ne s’imagine pas rester oisive chez elle à la maison. Cela fait plus de 60 ans qu’elle sillonne les cieux, elle a toujours été active et elle aime se sentir utile auprès des voyageurs. Être dans un avion, à ses yeux, c’est une véritable bouffée d’oxygène, donc pas question de rendre le tablier pour le moment. Bette précise qu’elle souhaite continuer à travailler comme hôtesse de l’air jusqu’à ce que sa santé le lui permette. Chapeau madame !