Autrefois homme d’affaires et magnat de l’immobilier, David était à l’apogée de sa richesse estimée à 28,4 millions de dollars, avant que la crise financière ne balaye tout.
La nouvelle vie de David
Sur son île, David vit en autarcie totale, dans une cabane avec son chien un croisement de dingo nommé Polly. Lors du 20e anniversaire de son installation, il confie : « Je veux mourir ici – où pourrais-je être mieux ? C’est mon paradis sur terre. »
L’argent, source de tous ses maux, ne l’intéresse plus. Sa vie conjugale s’étant également effondrée, il ressent néanmoins le manque de conversations stimulantes et de contact humain. Il espère trouver une compagne désireuse de partager sa vie insulaire ou des visiteuses occasionnelles.
Ce qu’il chérit par-dessus tout, c’est la paix et la beauté naturelle de l’île. Bien que les éléments et la faune y soient dangereux, il aime ce défi. « Il n’y a pas de routine, c’est ce que j’adore – chaque jour est différent. »
L’ancienne vie de David
Né à Sydney de parents irlandais, David possédait sa propre compagnie minière en Papouasie-Nouvelle-Guinée. La crise financière mondiale l’a frappé de plein fouet, et peu après, sa femme l’a quitté Inspiré par une nouvelle compagne rêvant de vie insulaire, il commence ses recherches.
Si l’idée de renoncer à la civilisation moderne vous semble difficile, David a trouvé une solution. Grâce à un générateur et des panneaux solaires, il accède à Internet et se divertit en regardant des vidéos de « Britain’s Got Talent » sur YouTube.
Une fois par an, il se rend à Cairns pour des provisions essentielles et quelques friandises. Il a également instauré un système de dons pour les visiteurs de l’île, lui permettant parfois de recevoir de l’alcool.
David remarque que les visites de backpackers se font plus rares. Néanmoins, il trouve son île plus sûre que bien d’autres endroits dans le monde, malgré la présence de serpents d’araignées et de crocodiles. Il respecte profondément cette terre et se réjouit de ne jamais l’avoir développée, ce qui l’aurait détruite.
Un tournant inattendu
L’histoire de David Glasheen prend un tournant inattendu. Après presque deux décennies de vie paisible sur Restoration Island, loin du stress des grandes villes, la Cour suprême australienne lui impose de quitter son havre de paix. Ce jugement fait suite à son incapacité à respecter les termes d’un contrat avec l’État australien, qui exigeait le développement touristique et la valorisation de la pêche sur l’île. Malgré sa connexion avec le monde extérieur grâce à internet et ses investissements en bourse, cette décision remet en question l’avenir de David, qui s’est profondément ancré dans cette vie simple et en harmonie avec la nature. Son expérience sur l’île illustre un désir profond de renouer avec l’essentiel, mais se heurte désormais à la réalité juridique et administrative.
La morale de l’histoire
En définitive, l’histoire de David Glasheen nous enseigne une leçon importante. Parfois, le véritable bonheur ne réside pas dans la richesse ou le succès matériel, mais dans la simplicité et la connexion avec la nature. Sa décision de vivre isolé, en harmonie avec son environnement, nous rappelle l’importance de trouver notre propre « paradis sur terre », quel qu’il soit. Ce n’est pas la grandeur ou le luxe qui définit notre contentement, mais notre capacité à apprécier et à trouver la paix dans notre environnement, aussi simple soit-il. David a trouvé sa paix (pendant 20 ans) loin du tumulte du monde moderne, dans un lieu où la nature et la tranquillité priment sur tout. Sa vie, bien que solitaire, est riche de sens et de contentement. Ce récit nous incite à réfléchir sur ce qui compte vraiment dans la vie et à chercher notre propre île de bonheur, que ce soit au sens propre ou figuré.