Malgré ses conditions de vie précaires, la mère du petit Eduardo Rafael met un point d’honneur à ce que son fils suive son parcours scolaire assidûment. Aussi, pendant qu’elle vend ses bonbons aux passants, le petit garçon ne se tourne pas les pouces : il fait ses devoirs par terre sur l’avenue Acueducto à Morelia. Mais, à le voir ainsi allongé, à même le sol, pour étudier, c’est une séquence très émouvante qui a de quoi toucher bon nombre de gens.
Pour la sécurité de ses enfants, cette maman préfère les garder avec elle dans la rue où elle vend ses confiseries
Cette mère mexicaine, Yolanda Hernández, est confrontée à un dilemme difficile. D’un côté, elle ne veut pas que ses enfants restent dans la rue à vendre des friandises, de l’autre, elle ne peut pas laisser Eduardo et sa petite sœur de 10 ans, seuls à la maison. Pour une question de sécurité, bien entendu. Elle partage son angoisse : « J’ai pris l’habitude de ne jamais les laisser seuls, au cas où des inconnus entreraient chez nous… », dit-elle en soulignant les dangers potentiels, même à l’intérieur de leur maison.
« Le matin, je me lève et je prends une douche pour aller à l’école. L’après-midi, à la sortie, ma mère nous emmène avec elle dans son lieu de travail. Ma sœur et moi apportons un bout de carton pour nous asseoir par terre pendant qu’elle vend ses bonbons. Et parfois, si elle en a besoin, je l’aide un peu… », raconte Eduardo. Mais, la plupart du temps, comme on peut le voir en images, le jeune garçon passe son temps à faire ses devoirs.
Yolanda redouble d’efforts pour offrir un meilleur avenir à ses enfants
Yolanda est une femme admirable. En tant que mère célibataire, elle assure seule le volet financier de la famille et se démène pour répondre aux besoins de ses deux enfants grâce à son petit commerce. Elle fait beaucoup de sacrifices pour leur offrir des études supérieures et des perspectives enrichissantes : « J’aimerais qu’ils m’aident tout le temps, mais leur éducation reste ma priorité. Je fais le maximum pour que mes enfants puissent avancer dans la vie. Je ne veux pas qu’ils suivent mon chemin. Ils doivent bien étudier pour trouver un bon travail un jour… », insiste-t-elle.
Le jeune Eduardo a bénéficié de beaucoup de soutien et même d’une bourse du ministère de l’Éducation
L’image d’Eduardo, étudiant sur le trottoir, a fait le tour de la toile, suscitant une vague de soutien pour ses efforts et sa combattivité, illustrant ainsi l’importance de l’éducation. Si bien qu’Alberto Frutis Solís, le secrétaire d’État à l’Éducation, a lui-même généreusement offert une bourse et du matériel pour l’aider à réaliser son rêve de devenir ingénieur. « Malgré ses défis, cet enfant est exceptionnel. J’ai tissé une amitié avec Yolanda, sa mère, et nous serons là à chaque étape de son parcours professionnel. Ce ne sera pas limité à une seule année scolaire. Je le surveillerai aussi longtemps qu’il souhaitera poursuivre ses études. Nous démontrerons la véritable signification du parrainage », a-t-il souligné.
Ainsi, grâce à une bourse du ministère de l’Éducation et d’une institution bancaire, le brave Eduardo aspire désormais à entamer ses études secondaires dans les meilleures conditions. A ce stade, il hésite encore entre une carrière de footballeur ou mettre un pied dans le génie électrique. Mais, qu’importe son choix, son avenir est désormais éclairé par un soutien continu, favorisant l’espoir d’un brillant parcours éducatif et professionnel.
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