Natif de la province de Mendoza, à l’ouest de l’Argentine, Joël Sánchez n’a pas eu une enfance facile. A seulement 13 ans, anéanti par le décès de son père, il devait redoubler d’efforts pour s’en sortir et obtenir son diplôme. Jonglant brillamment entre les études et le travail, sa résilience est la preuve formelle que rien ni personne ne peut entraver votre réussite.
Malgré sa situation précaire et le manque de soutien familial, Joel s’est battu pour aller au bout de ses rêves
Joël a toujours eu le désir ardent de devenir ingénieur. Alors qu’il espérait intégrer l’université à l’âge de 17 ans, la situation financière familiale ne lui permettait pas d’y accéder. Etant veuve et célibataire, sa mère devait subvenir seule aux besoins du foyer. Malheureusement, elle avait perdu son emploi et les dettes ne faisaient que s’accumuler.
Face à ce contexte bien trop précaire, le jeune homme aurait pu jeter l’éponge. D’autant que sa propre famille ne l’encourageait pas, ridiculisant même son rêve de devenir ingénieur. Et pourtant, malgré tous ces obstacles, Joël a voulu se battre pour concrétiser ses projets. Il s’est préparé à l’examen d’entrée et a finalement réussi à intégrer l’université privée de Mendoza, en Argentine. Une première victoire personnelle signant la toute première étape franchie vers son rêve.
Il a bravé de multiples défis avec courage et détermination
Trouver un équilibre entre les cours à l’université et son travail de vendangeur dans une ferme locale était sa nouvelle réalité. Chaque jour, huit heures durant, sous le soleil brûlant ou la pluie battante, il travaillait dur, luttant sans relâche pour financer ses études en génie électromécanique. « Je vis avec ma mère et mes frères. Mon père est décédé. Au moment où j’ai été approuvé à l’université, nous n’avions pas d’argent pour quoi que ce soit. Il me fallait donc trouver un travail pour réaliser mon rêve ! », a-t-il expliqué.
Sa cueillette et son dur labeur porteront ses fruits
Finalement, lorsqu’ils ont été témoins des efforts et de la détermination du jeune homme, ses frères ont commencé à l’aider. « Nous étions rémunérés selon le nombre de fruits récoltés. Nous les cueillions un à un, à la main », se remémore-t-il. À la fin de la saison des récoltes à la ferme, le courageux garçon trouve un emploi dans un atelier de peinture automobile.« Sous le soleil brûlant à la ferme, je gardais toujours en tête le rêve d’obtenir un diplôme d’ingénieur électromécanique », partage-t-il.
Joel s’est battu pour rendre hommage à son défunt père
Inutile de dire que le fait de jongler entre les études et un travail fut un défi de taille. Mais, Joël s’est accroché jusqu’au bout, même si sa famille continuait à minimiser ses ambitions. « Ils disaient que ce n’était pas pour moi, que c’était trop cher et que cela n’en valait pas la peine ! », se souvient-il.
En vérité, ce qu’ils ignoraient, c’est que le brave garçon avait un atout dans sa manche : son amour inconditionnel pour son défunt père, décédé lorsqu’il était encore enfant. Il n’avait jamais quitté ses pensées et il se battait aussi pour honorer sa mémoire. « Étudier est devenu pour moi une façon d’honorer et de rendre hommage à mon père… », dit-il fièrement.
Un parcours remarquable et inspirant
Après cinq longues années de dévouement et d’acharnement, Joël réalise enfin son rêve et obtient son diplôme d’ingénieur. Mieux encore, il a eu la chance d’être embauché par Arcor, l’une des plus grandes entreprises alimentaires d’Argentine. « Après 5 ans et 4 mois, ma vie a radicalement changé pour toujours. Tous les préjugés ont été laissés de côté. Maintenant, j’emporte avec moi le diplôme et le bonheur d’un rêve devenu réalité en devenant ingénieur électromécanicien », clame-t-il avec excitation et gratitude.
Grâce à son salaire conséquent et élevé, il a même transformé le quotidien de sa mère âgée en l’aidant et en subvenant à ses besoins. « J’espère que l’histoire de ma vie servira d’objet d’inspiration aux jeunes qui, comme moi, se battent pour réaliser leurs rêves », conclut-il.