Vous l’ignoriez peut-être, mais les femmes ne sont pas les seules à connaître des transformations physiques et psychologiques lorsqu’elles deviennent mamans. Mine de rien, la grossesse et l’accouchement impactent aussi les futurs papas. En effet, ces derniers peuvent ressentir un cocktail d’émotions et même expérimenter certains symptômes palpables, comme la prise de poids liée à un appétit intense ou une forte anxiété. Qu’est-ce qui se produit exactement dans le corps des hommes lorsqu’ils deviennent papas ? Levons le voile sur 5 phénomènes courants.
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Un niveau élevé de stress émotionnel
Lorsque bébé vient au monde, la vie de couple change radicalement. Mais, la maman n’est pas la seule à être sous pression. Le papa aussi doit gérer ses nouvelles responsabilités et assumer son nouveau rôle. Le nourrisson a des besoins constants et ses parents doivent travailler ensemble main dans la main pour les assouvir. Pas étonnant que le niveau de stress et d’anxiété s’élève d’un coup !
Le papa, l’homme de la maison, accueille ce nouveau membre dans son foyer et il doit le prendre en charge du mieux qu’il peut. Malheureusement, la tâche n’est pas toujours aisée et de nombreux hommes préfèrent garder leur frustration en eux pour ne pas inquiéter leurs partenaires. Sachez qu’il est tout à fait normal et compréhensible qu’un papa traverse une période de turbulence émotionnelle après la naissance de son enfant. Il est encore plus normal, voire recommandé, de demander de l’aide pour mieux appréhender cette nouvelle expérience qui chamboule le quotidien. Passez donc plus de temps avec votre partenaire, rassurez-le, encouragez-le et soutenez-vous mutuellement ! Cela fortifiera davantage vos liens et fera ressortir le meilleur de vous-mêmes.
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Un niveau de testostérone plus bas
Il est connu que les hommes produisent de la testostérone. Un niveau élevé de cette hormone est d’ailleurs responsable de traits comportementaux tels que l’agressivité, la compétitivité et l’attraction du sexe opposé. Lorsqu’ils deviennent pères, le niveau de testostérone diminue dans leur corps, suggérant que ces derniers réorientent leur énergie vers le bien-être de leurs familles. En effet, des études montrent que les hommes engagés dans une relation sérieuse ou qui sont déjà pères, ont tendance à avoir des niveaux de testostérone inférieurs à ceux des célibataires en quête d’une partenaire ou sans enfant. Voyez-vous, la nature est bien faite : les priorités d’un homme changent dépendamment de sa situation. Aussi, en lui conférant un taux de testostérone plus bas, elle le conditionne pour son nouveau rôle, celui d’un père aimant et dévoué.
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Une dépression postnatale
Tout le monde connaît la dépression postnatale chez les femmes. Eh bien, figurez-vous que les hommes aussi peuvent souffrir de ce fameux baby-blues. Sachez que la testostérone protège également les hommes de la mauvaise humeur. Alors, lorsque sa production diminue, les nouveaux pères deviennent vulnérables à la dépression. En plus des changements hormonaux, il ne faut pas oublier que le papa doit assumer une avalanche de nouvelles responsabilités à la naissance de son enfant. Tout cela peut devenir pesant et accablant, entraînant une lourde charge mentale, d’où la déprime momentanée.
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Des changements cérébraux
Il faut savoir que les changements hormonaux liés à la paternité influencent également le cerveau. En examinant l’activité cérébrale d’un groupe de nouveaux pères, une étude scientifique a révélé des modifications palpables de leur matière grise au cours des quatre premiers mois après l’accouchement. Ainsi, une forte activité a été observée dans les zones du cerveau liées à la planification, à la résolution de problèmes ou encore à la détection de risques, afin d’aider les papas à développer leurs compétences parentales. Notamment le fait d’assurer la sécurité et le bien-être de leur petit et de former des liens solides avec lui.
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Des niveaux d’ocytocine et de dopamine plus élevés
Enfin, il est à noter que la testostérone n’est pas la seule à être impliquée dans l’histoire. Lorsque son niveau diminue, d’autres hormones entrent en scène. Parmi elles, l’ocytocine et la dopamine, principales responsables du lien parent-enfant. Eh oui, c’est bel et bien grâce à elles que le nouveau père ressent autant de joie et de plaisir à jouer, à tenir son bébé dans les bras et à partager des moments de complicité avec lui.