Les premiers pas de Sissel
Tout a commencé en 1981. Imaginez une jeune femme, avec un rêve et une détermination à toute épreuve, créant sa première poupée avec une tête en pâte et un corps en tissu. Pas mal pour un début, non ? Au fil des années, Sissel a perfectionné son art. Elle a maîtrisé le plâtre, recouvrant les têtes de cire pour un réalisme accru. Puis est venue la porcelaine, avec une inspiration puisée dans les poupées anciennes de sa collection personnelle.
L’ère de la pâte polymère
L’arrivée de la pâte polymère a marqué un tournant dans son travail. C’est là que ses poupées ont vraiment pris vie. Elles sont devenues plus réalistes, plus vivantes. Aujourd’hui, Sissel utilise principalement le Cernit pour ses créations, et elle se concentre exclusivement sur les poupées représentant des enfants. Certaines personnes, avec un brin d’exagération, disent même qu’elles ne peuvent pas toujours distinguer ses poupées des enfants réels sur les photos. Peut-être un peu flatteur, mais cela montre à quel point ses œuvres sont réalistes.
Pourquoi des enfants ?
On pourrait se demander pourquoi Sissel a choisi de créer des poupées d’enfants. La réponse réside dans son passé. En tant qu’enseignante pendant de nombreuses années, elle a été constamment entourée d’enfants, inspirée par leurs visages et leurs émotions. Toutefois, elle ne copie jamais directement le visage d’un enfant. Ce qu’elle capture, c’est l’émotion, l’expression. Lorsqu’on lui demande de créer une réplique exacte à partir d’une photo, elle refuse catégoriquement. « Il faut voir la différence entre une poupée et un enfant. Une poupée est une chose, mais un enfant est complètement différent. »
Les expositions et collaborations
Sissel participe régulièrement à des expositions de poupées à Moscou. Dans les années 90, elle a collaboré avec Georgetown Collection Inc. pour créer des copies en porcelaine de ses poupées. Bien que les matériaux diffèrent, les vêtements étaient des répliques parfaites. Même si Sissel n’était pas entièrement satisfaite du résultat, elle a poursuivi cette collaboration, prouvant sa flexibilité et son ouverture d’esprit.
Les poupées en vinyle
Depuis 1998, certaines de ses poupées sont produites en vinyle par GOTZ. Ces poupées sont plus abordables et ressemblent davantage à des jouets qu’à des œuvres d’art. Mais l’original en Cernit, bien qu’il puisse coûter environ 100 000 roubles (environ 1 035 euros), reste une pièce de collection inestimable. On ne joue pas avec ces poupées ; elles sont des œuvres d’art à part entière.
Le travail minutieux de Sissel
Créer une poupée est un processus laborieux et minutieux. Sissel ne fabrique pas plus de dix poupées par an. Chaque création demande une attention aux détails et une patience infinie. C’est un travail d’amour, un véritable témoignage de son dévouement et de sa passion pour son art.
En fin de compte, l’histoire de Sissel Skille est une source d’inspiration pour nous tous. Elle nous rappelle l’importance de suivre nos passions, peu importe les obstacles. Merci d’avoir pris le temps de découvrir cette histoire avec moi.