Traitement des pucerons au savon noir et vinaigre blanc : le guide étape par étape

Les pucerons, c’est quoi ?

Ce sont de petits insectes au corps mou qui se nourrissent essentiellement des liquides riches en nutriments dont bénéficient les plantes pour leur croissance. Comme ils se multiplient très vite, une invasion peut affaiblir considérablement les végétaux, endommageant les fleurs et les fruits. Pour maîtriser la prolifération de ces envahisseurs, il est crucial de trouver des solutions rapides pour les empêcher de se reproduire en grand nombre. Sachez notamment que plusieurs générations peuvent apparaître en une seule saison, surtout en période chaude.

Pourquoi les pucerons sont-ils dangereux pour le jardin ?

Loin d’être inoffensifs, ces insectes peuvent causer de multiples dommages conséquents, tant aux plantes qu’ils attaquent constamment qu’aux autres végétaux de votre jardin. Voici quelques-uns des problèmes les plus fréquents liés à une infestation de pucerons :

Les dégâts directs sur vos plantes :

Pour se nourrir, les pucerons sucent la sève des plantes. Ces dernières ne sont pas seulement affaiblies, elles peuvent également subir un déséquilibre métabolique qui conduit à la déformation des feuilles et même à leur chute. Pire encore, pendant leur passage, ces petites bêtes déposent leurs propres toxines, modifiant ainsi la croissance même de la plante.

Une potentielle transmission de virus :

Justement, l’une des plus grosses craintes de tout bon jardinier, c’est que les pucerons finissent par transmettre le virus d’une plante affectée à d’autres plantes saines du jardin. Hélas, dès qu’une nouvelle génération ailée des pucerons se développe sur une plante affectée, elle peut facilement affecter les végétaux environnants de façon vertigineuse. « Et, pour peu que les plantes touchées ne soient ni tolérantes ni résistantes, cela peut entraîner la destruction progressive de votre beau jardin. » note Danièle Odin, experte en nettoyage.

Dommages collatéraux mortels :

D’un autre côté, l’excrétion même des pucerons peut provoquer l’apparition de champignons noirs. Ces derniers, s’ils ne sont pas éliminés immédiatement, risquent de bloquer la lumière naturelle dont les plantes ont besoin pour vivre. Or, par manque de soleil, certaines finissent par mourir.

D’où proviennent les pucerons qui investissent le jardin ?

Ces parasites peuvent envahir votre jardin de différentes manières. Sans crier gare, certains sont parfois déjà présents dans les plantes neuves que vous achetez, car ils ont l’habitude de se cacher dans le terreau. Les pucerons peuvent aussi venir des jardins voisins et migrer directement vers vos plantes. Ainsi, on les trouve fréquemment sur les extrémités des pousses et même le dessous des feuilles. Lorsque l’infestation est bien avancée, vous les observerez rapidement sur toute la plante.

La fertilisation joue également un rôle important : qu’elle soit excessive (surtout avec de l’azote) ou au contraire insuffisante, elle peut favoriser l’apparition de pucerons sur vos plantations. Sachez qu’un apport abusif de nutriments en peu de temps peut entraîner une croissance rapide des plantes, mais les parois cellulaires restent alors fines et faibles. À l’inverse, un manque de nutriments est dangereux, car il affaiblit les défenses des plantes, entraînant une infestation de pucerons encore plus dévastatrice.

Comment savoir si vous avez des pucerons dans votre jardin et quels sont les risques ?

• L’aspect des feuilles doit vous interpeller : si elles sont déformées, enroulées, ratatinées ou jaunissantes, cela devrait vous mettre la puce à l’oreille. N’oubliez pas de toujours vérifier le dessous des feuilles, car les pucerons adorent s’y cacher.
• Observez également l’état des fleurs et des fruits : s’il y a une invasion de pucerons, elles peuvent paraître déformées, voire malformées.
• Parmi les inconvénients majeurs : la substance collante sécrétée par les pucerons peut éventuellement encourager une croissance fongique, d’où le noircissement qui touche les branches et les feuilles.
• Il faut noter aussi que certaines espèces de pucerons peuvent entraîner la formation de galles sur les racines ou les feuilles.
• Comme nous l’avons souligné plus haut, il y a aussi le risque de transmission de virus entre les plantes. Cela peut également affecter d’autres insectes qui se nourrissent d’eux, comme les coccinelles.
• Restez aux aguets : si vous observez une substance collante sur les feuilles ou les tiges, c’est le signe de la présence des pucerons. Ce liquide sucré qu’ils produisent comme déchet peut attirer d’autres insectes, tels que les fourmis, qui viennent se nourrir de cette substance. A noter que lorsque les pucerons s’attaquent aux arbres, cette substance peut facilement tomber sur des voitures, des meubles d’extérieur ou des allées.

Traitement naturel au savon noir et au vinaigre blanc

Il est temps d’agir pour vous débarrasser de ces indésirables. Essayez donc cette solution maison à la fois écologique et peu coûteuse !

Ce dont vous aurez besoin :

• Du savon noir
• Du vinaigre blanc
• Un vaporisateur
• De l’eau

Guide complet étape par étape :

Étape 1 – Préparez le mélange

Munissez-vous du vaporisateur et remplissez-le avec les ingrédients suivants : 250 ml de vinaigre blanc (environ 16 cuillères à soupe), 750 ml d’eau et 2 ou 4 gouttes de savon noir liquide. Une fois que c’est fait, agitez doucement le mélange et passez à l’étape suivante.

Étape 2 – Appliquez la solution

Vous allez maintenant vaporiser ce traitement directement sur les zones où les pucerons sont généralement présents. Soyez minutieux dans votre application pour couvrir toute la surface, jusqu’au moindre recoin. Veillez bien à couvrir à la fois le dessus et le dessous des feuilles, car les pucerons sont réputés pour se dissimuler sur les faces inférieures.

Étape 3 – Réitérez l’opération (si nécessaire)

A vous d’estimer la gravité de l’infestation : si vous constatez que l’activité des pucerons est significative, il serait peut-être judicieux de réappliquer la solution ou du moins une fois par semaine, jusqu’à ce que tous ces nuisibles disparaissent complètement. Ne vaporisez plus cette solution lorsque vos plantes vous semblent épargnées.

Quels sont les effets du vinaigre blanc sur les pucerons ?

Grâce à sa forte acidité et son odeur puissante, le vinaigre blanc a des effets destructeurs sur les pucerons, d’autant plus lorsqu’il est pulvérisé directement sur eux. Il les étouffe et les brûle, provoquant une mort quasi instantanée. Mais, rassurez-vous, bien que cette méthode soit fatale pour les pucerons, elle n’en reste pas moins sécuritaire pour protéger les pollinisateurs, puisqu’elle est naturelle et écologique, sans la moindre substance chimique toxique.

Pourquoi utilise-t-on du savon noir avec du vinaigre blanc pour éliminer les pucerons ?

La combinaison de ces deux produits est une méthode populaire, couramment utilisée pour lutter contre les pucerons de manière naturelle. A savoir que le savon noir agit comme un tensioactif, permettant au vinaigre blanc de mieux adhérer aux insectes et aux feuilles des plantes. De plus, ce savon permet de ramollir et de dissoudre la couche protectrice des pucerons, améliorant davantage l’action du vinaigre blanc. Il s’agit donc d’un mélange efficace qui agit de manière synergique pour bannir l’infestation des pucerons, tout en respectant l’écosystème du jardin.

Comment prévenir l’apparition des pucerons dans mon jardin ?

Inspectez régulièrement vos plantes

Prenez donc l’habitude de jeter un œil à vos plantes tous les deux jours, afin de détecter tout signe de pucerons. Ainsi, vous pourrez mieux gérer le problème avant qu’il ne devienne incontrôlable et plus difficile à traiter.

Éliminez les mauvaises herbes

Rappelez-vous, les pucerons peuvent aussi s’installer dans votre jardin en infestant les mauvaises herbes. Mais, ne vous réjouissez pas trop vite, ce n’est qu’une question de temps avant qu’ils n’attaquent vos légumes et vos fleurs. Prenez donc les devants en désherbant régulièrement autour de vos plantes. Notez, par exemple, que certaines mauvaises herbes, comme le laiteron et la moutarde, semblent particulièrement attractives pour les pucerons.

Attirez les insectes bénéfiques qui mangent les pucerons

Un conseil, n’hésitez pas à planter des fleurs telles que les œillets d’Inde, les soucis, les tournesols, les marguerites, l’alysson ou l’aneth à proximité de vos fruits et rosiers. Ainsi, vous pourrez attirer toutes sortes d’insectes bénéfiques qui adorent dévorer les pucerons, comme les coccinelles notamment.

Quels sont les différents types de pucerons

Il existe divers types de pucerons qui peuvent infester vos plantes, chacun ayant ses propres caractéristiques :

• Puceron noir (Aphis fabae): on le repère facilement grâce à sa couleur sombre. Il se nourrit des parties aériennes (feuilles et tiges), ainsi que des racines des plantes. Cette espèce est connue pour déformer, décolorer ou même jaunir les feuilles.
• Puceron rouge (Myzus cerasi) :on l’identifie aisément grâce à ses tons rougeâtres ou rosés. Ce type de puceron forme des colonies denses sur les pousses tendres et les fruits de certains arbres, comme le cerisier. Redoutable, il affecte également d’autres cultures, entraînant des déformations et des retards de croissance.
• Puceron jaune (Brachycaudus helichrysi): il s’agit d’un puceron commun à la teinte jaunâtre qui affecte une grande variété de plantes. Il loge principalement dans les jeunes pousses et les feuilles. Il est réputé pour former d’épaisses colonies dans les zones d’alimentation.
• Puceron vert (Aphis spp.) : également très commun, ce puceron varie du vert clair au foncé. Ce type d’insectes est connu pour se propager très rapidement. Petit et allongé, avec des pattes et des antennes fines, il sécrète du miellat et vit en colonies denses dans les parties tendres des plantes. Cette espèce est également dangereuse, puisqu’elle déforme et décolore les feuilles, tout en causant un retard de croissance.
• Puceron blanc (Aphis gossypii) :on l’appelle aussi « puceron du cotonnier ». Grâce à sa couleur blanche légèrement jaunâtre, il a l’art de se camoufler facilement sur les feuilles et les tiges des plantes. Doté de pattes et d’antennes fines, il forme des colonies compactes sous les feuilles. Il sécrète beaucoup de miellat et ravage les feuilles en les déformant, en provoquant des torsions et en provoquant une coloration jaunâtre.