Gabriel Attal a récemment annoncé une expérimentation du port de l’uniforme en France. 92 établissements scolaires ont accepté de participer, imposant l’uniforme aux élèves pendant plusieurs semaines. À Béziers, dans l’Hérault, 732 élèves de quatre écoles élémentaires ont porté l’uniforme dès la rentrée de février.
Les élèves devaient porter une jupe ou un pantalon noir, un polo gris et un blazer. Les filles pouvaient choisir entre la jupe et le pantalon, et 80% d’entre elles ont opté pour la jupe. Cette mesure était attendue depuis longtemps par Robert Ménard, le maire de Béziers.
“Personne ne pense qu’un uniforme résoudra tous les problèmes de l’Éducation Nationale”, a-t-il déclaré. “Mais cela peut aider à avancer sur certains points. Ça ne va pas les supprimer, mais au moins gommer certaines différenciations sociales. Sanctuariser l’école de la République en réduisant les différences sociales visibles serait bénéfique.”
Cette initiative a aussi été bien accueillie par les élèves, certains se sentant comme dans le monde de Harry Potter. “C’est bien, on est tous pareils. On ne peut plus se moquer des vêtements. Avant, ça arrivait. On dirait qu’on est dans le monde de Harry Potter et c’est super !” a déclaré Célya, une élève.
Les parents ont également approuvé, avec 80% se montrant favorables. “Pour mes filles, porter le même uniforme et avoir le logo de l’école sur le polo renforçait le sentiment d’appartenance. Elles ont 9 ans et je ne pensais pas qu’à cet âge, elles ressentiraient ça. Elles étaient contentes d’être toutes pareilles à l’école”, a expliqué Frédérique Troufleau, mère d’élèves.
Les parents estiment que l’uniforme favorise la cohésion, limite le harcèlement et évite les problèmes communautaires. Il réduit aussi la jalousie entre les enfants. Des hypothèses à vérifier avec le temps.