Prendre en compte les désirs et besoins du futur résident
L’importance du consentement
La décision d’entrer en maison de retraite doit venir de l’intéressé. Même si l’état de santé de votre parent se dégrade, si sa dépendance augmente, ce n’est pas à vous de prendre la décision du « placement ». Entrer en établissement implique un changement de vie et d’environnement, ce qui n’est jamais facile, surtout pour une personne âgée. Il faut en parler avec elle, peser le pour et le contre, chercher des solutions alternatives qui pourraient lui convenir mieux. Choisir une maison de retraite à Nice peut également apporter un avantage géographique pour ceux résidant dans le sud de la France. Toute décision forcée peut avoir des conséquences catastrophiques sur l’évolution de sa santé et de son équilibre.
Conseils généraux
- Choisissez un établissement facile d’accès: La maison de retraite à Nice ou dans une autre ville de France que vous choisirez doit être facile d’accès pour les amis et les parents du futur résident. En particulier, la présence de transports en commun à proximité immédiate est un critère de choix essentiel. S’il n’est pas respecté, les visites des proches s’espaceront pour finir par s’arrêter et aggraver le sentiment de solitude et d’abandon du résident. Délimitez une aire géographique précise à l’intérieur de laquelle vous limiterez vos recherches.
- Évitez d’agir dans l’urgence: Il est indispensable de visiter plusieurs établissements pour pouvoir les comparer. Au bout de quelques visites, vous aurez acquis une certaine expérience et serez sans aucun doute meilleur juge. Une fois que votre sélection sera faite, visitez plusieurs fois la maison de retraite de votre choix, à différents moments de la journée et de la semaine (week-end et jours ouvrables) et de préférence à l’improviste.
- Demandez à rencontrer l’équipe de tête: Rencontrez le directeur, le cadre de santé et le médecin coordonnateur. Ils sont l’âme de l’établissement. Les directeurs d’Ehpad sont de plus en plus recrutés sur leur capacité de gestionnaire. Cela ne suffit pas à en faire de bons directeurs. La bonne tenue d’une maison de retraite, son ambiance, la qualité des soins dépendent avant tout du facteur humain, de la capacité de la direction à manager le personnel et lui insuffler une dynamique et une empathie pour les résidents.
La réputation de l’établissement
Renseignez-vous sur la réputation de l’établissement. Croisez les informations que vous pourrez recueillir (dans ce domaine le bouche-à-oreille peut être fort utile…). Observez l’attitude des pensionnaires : sont-ils parqués devant la télé, ou participent-ils à des activités (revue de presse, atelier mémoire, cuisine, etc.) ? Le personnel est-il distant, voire sourd à leurs appels ? Ont-ils un sourire de façade qui disparaîtra sans doute dès que vous aurez le dos tourné ?
Documentation et tarifs
- Contrat de séjour et règlement intérieur: Demandez un exemplaire du contrat de séjour et du règlement intérieur. Ces deux documents sont désormais obligatoires. Si on refuse de vous les remettre, éliminez cette adresse. Il est également très utile de consulter les comptes-rendus du Conseil de la vie sociale (CVS), ce sont de bons indicateurs des problèmes rencontrés dans l’établissement et du degré d’écoute du directeur.
- Vérifiez attentivement les tarifs: Faites-vous préciser ce qui est compris dans le prix de journée et ce qui ne l’est pas. De nombreux services (entretien du linge, location de téléviseur, forfait dépendance, etc.) sont souvent facturés en sus et alourdissent considérablement la facture.
Labels de qualité
Privilégiez les établissements labellisés : Divers signes de qualité commencent à être proposés dans les maisons de retraite, mais leurs niveaux d’exigence sont très inégaux. Ainsi la norme NF créée par l’Afnor pour améliorer la qualité des services est presque un copier-coller des indicateurs de qualité de l’évaluation externe obligatoire mise en place par les pouvoirs publics. Il en va de même pour le label de certification Qualicert.
Relations avec le personnel
Essayez de maintenir de bonnes relations avec le personnel : L’entrée en maison de retraite est toujours une épreuve, pour le résident comme pour ses proches. Et la tentation est grande de reporter son mal-être sur le personnel, ce qui se traduit souvent par des reproches et des récriminations permanentes. Plutôt que d’être systématiquement « contre », il est plus constructif de faire confiance à ces hommes et ces femmes qui font un métier difficile et de travailler ensemble à améliorer la vie dans l’établissement.
Le cadre de vie
Le bâtiment
L’architecture des bâtiments est un point essentiel de la qualité de vie. Elle doit être chaleureuse, ouverte sur l’extérieur. Ne vous laissez pas abuser par les bouquets de fleurs de l’entrée et le décorum de façade. Le hall de réception ne doit pas se résumer à un bureau étriqué derrière lequel se tient une hôtesse. De larges baies vitrées, de la lumière naturelle, une vue dégagée entretiennent le moral des résidents comme du personnel. L’existence d’une cafétéria où les familles et les visiteurs peuvent prendre une collation créée d’emblée une ambiance conviviale. De même, l’éparpillement de petits salons offre aux familles une plus grande intimité qu’un vaste et unique espace de vie collective.
Mais ne négligez pas pour autant les petits détails qui ont leur importance : éclairages adaptés à la lecture, couloirs équipés de main courante et suffisamment larges pour permettre le passage de fauteuils roulants, couleurs des étages et marquages au sol, ascenseurs spacieux ou tout autre adaptation des locaux aux personnes handicapées (même si vous ou votre parent ne l’êtes pas, vous ignorez ce que l’avenir peut, hélas, vous réserver). Il faut aussi être très attentif aux odeurs. Elles sont révélatrices de l’hygiène de l’établissement. Un jardin est évidemment un plus, à condition qu’il ne se résume pas à des dalles de béton, ornées de fleurs en plastique !
La chambre
La chambre est un espace privé. Apporter quelques meubles personnels permet de mieux s’approprier son nouveau lieu de résidence. Fuyez les établissements qui imposent un mobilier standard et limitent l’apport du résident à quelques bibelots et petits objets. Vérifiez que toutes les chambres sont équipées d’un cabinet de toilette (lavabo + WC + douche) accessible aux personnes à mobilité réduite. Cet équipement pourtant minimal n’est pas encore systématique dans toutes les maisons de retraite. La plupart des personnes âgées hébergées en Ehpad sont en perte d’autonomie et ont besoin d’aide pour la toilette. Lorsque le personnel est en sous-effectif, la toilette est très rapide. Demandez combien de douches il est possible de prendre. Renseignez-vous aussi sur le système de sonnettes et de téléalarme : comment fonctionne-t-il ? Quel est le temps moyen de réponse du personnel ?
L’organisation de la vie quotidienne
Les horaires
Si la vie en maison de retraite permet de rompre l’isolement, elle implique aussi des contraintes. L’emploi du temps y est rythmé par les horaires, du lever au coucher, de la toilette aux repas, en passant par les animations et les sorties. Ces règles sont plus ou moins flexibles selon les établissements. La possibilité d’adapter l’organisation collective selon les besoins et les envies des résidents est un point auquel il faut prêter une attention particulière.
Les repas
Plus on avance en âge, plus les repas prennent de l’importance. La convivialité de la salle de restaurant est tout aussi importante que le contenu des assiettes. Consulter les menus de la semaine n’est pas suffisant pour juger de la qualité de la cuisine. Ne vous laissez pas abuser par les intitulés ronflants style nouvelle cuisine ! Demandez à participer à un repas, vous pourrez ainsi vraiment juger du contenu réel des assiettes (le plus souvent catastrophique) !
Les animations
Elles constituent un atout important des maisons de retraite. Séances de Scrabble, gym douce, ateliers manuels ou artistiques… Demandez le programme des animations afin de vérifier si elles correspondent aux goûts et envies de votre parent. Renseignez-vous aussi sur leur fréquence. Hormis dans les grands groupes commerciaux, on trouve rarement un animateur à temps plein. Les membres du personnel sont souvent mis à contribution, ce qui n’est pas une mauvaise chose, bien au contraire, chacun faisant profiter la communauté de ses talents.
Les sorties
L’organisation de sorties régulières et adaptées au degré d’autonomie des résidents est un signe d’ouverture de l’établissement sur son environnement. C’est également un moyen pour les résidents de rompre la monotonie du quotidien. Toutefois, elles doivent être adaptées au désir et aux centres d’intérêt des résidents. Elles ne doivent pas les fatiguer inutilement (une promenade sur un marché peut être plus profitable que la visite d’un musée !) Vérifiez leur fréquence et leur organisation.
La prise en charge médicale
La composition et la qualification du personnel
Les Ehpad sont des établissements médicalisés, le personnel est donc principalement composé d’infirmiers, d’aides-soignants, d’auxiliaires de vie et de professionnels paramédicaux (ergothérapeutes, psychomotriciens, psychologues, diététiciens…). Ne jamais oublier que leurs conditions de travail sont particulièrement éprouvantes (le taux d’absentéisme et de maladies professionnelles y est supérieur à celui du bâtiment). Toute surcharge de travail ou toute insuffisance de personnel peut entraîner rapidement une dégradation de la qualité des soins. Et la maltraitance n’est jamais très loin. « Par exemple, ne pas permettre une sieste habituelle au lit par manque de personnel peut s’avérer une épreuve pénible pour une personne âgée. L’utilisation sans retenue de contentions physiques, architecturales, pharmacologiques ou psychologiques doit aussi éveiller l’attention », remarque le Dr Bernard Pradines, gériatre. Il est donc indispensable de se renseigner sur les effectifs et les cycles de travail. Sont-ils suffisants ? De combien de résidents chacun d’eux doit-il s’occuper ? Bénéficient-ils de formations régulières pour améliorer leur savoir-faire, notamment de formation à la bientraitance ? Combien de fois par semaine le médecin coordonnateur est-il présent ?
La permanence de nuit
Compte tenu de leur perte d’autonomie, les résidents en Ehpad ont besoin d’une surveillance 24 h/24. Comment la garde de nuit est-elle organisée ? Le personnel est-il en mesure de faire face à des situations d’urgence ? L’établissement est-il relié à un centre hospitalier ou un service de gériatrie ? Renseignez-vous sur le nombre d’agents présents la nuit et sur leur qualification (infirmier, aide-soignant ou auxiliaire de vie).
La prise en charge des pertes d’autonomie graves
L’état de santé de votre parent peut s’aggraver. L’établissement s’engage-t-il, notamment dans le contrat de séjour, à accompagner une personne âgée qui deviendrait de plus en plus dépendante ? Existe-t-il une unité dédiée aux personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer ou d’autres pathologies apparentées ? Comment les prestations supplémentaires seront-elles alors facturées ?
L’accompagnement de la fin de vie
Pour la plupart des résidents, l’Ehpad est la dernière maison. Peut-on rester jusqu’à la fin dans l’établissement ? Les équipes soignantes ont-elles reçu une formation aux soins palliatifs leur permettant de fournir le meilleur accompagnement possible dans cette ultime étape ? Ou bien ces soins sont-ils dispensés par des intervenants extérieurs ? Autant de questions cruciales qui doivent être abordées lors des conversations préliminaires avec la direction de la maison de retraite.
Où se renseigner
Les sources d’information en matière d’hébergement pour les seniors sont multiples et peu centralisées. Quelques pistes pour vous aider dans vos recherches.
- Le Clic de votre secteur (centre local d’information et de coordination gérontologique) est un dispositif gratuit qui informe et conseille les personnes âgées ainsi que leur entourage en facilitant l’accès aux dispositifs existants, aux droits, aux aides, etc.
- Le CCAS(centre communal d’action sociale) de votre ville : il dispose généralement d’un service spécifique destiné aux personnes retraitées et/ou âgées. Contactez la mairie pour être mis en relation.
- Le Conseil général. La plupart des Conseils généraux ont une direction dédiée aux personnes âgées et/ou handicapées, elle recense les informations susceptibles de les intéresser et répertorie l’ensemble des services et établissements qui leur sont destinés.
Comment bien choisir la maison de retraite ou la résidence de votre proche ?
Il existe plusieurs milliers d’établissements, aux tarifs, caractéristiques et prestations fort variables. Le choix d’une maison de retraite n’est donc pas aisé et il est nécessaire d’établir, avant toute sélection, une liste des critères qui guideront vos recherches. Il existe plusieurs moyens de trouver une bonne résidence. Bien sûr, une visite des établissements envisagés s’impose pour vérifier qu’ils répondent à vos attentes et besoins.
Comment choisir une maison de retraite adaptée ?
Le choix d’une maison de retraite pour un proche doit s’effectuer de la manière la plus rationnelle possible. Il convient de laisser de côté la subjectivité et les émotions qui peuvent accompagner ce tournant important de la vie, afin de se concentrer sur les besoins et les attentes de la personne âgée à la recherche d’un établissement d’accueil.
Critères de choix
- Choisir le type de maison de retraite d’après le niveau d’autonomie: Le choix d’une maison de retraite adaptée dépend du degré de dépendance de la personne âgée. D’une part, il s’agit de décider le type de structure souhaitée :
- résidence-autonomie ou résidence services pour les personnes plus autonomes, à la recherche d’une formule proche du domicile,
- MARPA pour les personnes à la recherche d’un logement individuel dans un milieu agricole,
- maison de retraite médicalisée (Ehpad) en cas de perte d’autonomie importante ou de handicap,
- unité de soins de longue durée (USLD) si une prise en charge médicale lourde est nécessaire.
- Certaines maisons de retraite proposent des prises en charge spécifiques, notamment en petite unité de vie.
- Vérifier ses ressources et établir un budget pour financer l’accueil: Il convient de calculer les ressources dont vous disposez pour assurer le coût de votre hébergement. Selon les régions et le niveau des prestations offertes, les tarifs fluctuent énormément. Prenez en compte dans ce calcul :
- les revenus de la personne âgée,
- son épargne disponible,
- les diverses allocations dont elle peut bénéficier (aide sociale, aide au logement…)
- le soutien financier que peuvent lui apporter ses proches au fil des ans.
- Le budget disponible est un critère de choix de la maison de retraite incontournable.
- Déterminer les critères géographiques importants: Il est important que la famille et les proches puissent aisément rendre visite à la personne âgée dans sa nouvelle résidence. Néanmoins, le coût des maisons de retraite en centre-ville est souvent très élevé, rendant ainsi nécessaire un certain éloignement. Le choix de la maison de retraite devra alors prendre en compte l’accessibilité de l’établissement : proximité d’une gare, présence d’axes routiers principaux, mise en place de navettes par la structure, etc.
- Concilier les disponibilités et le délai d’entrée souhaité: Certes, le choix d’une maison de retraite est souvent effectué dans l’urgence. Dans la mesure du possible, il est toutefois important de respecter l’équilibre entre le temps nécessaire à une recherche sérieuse et l’inutilité d’un délai trop long, source d’angoisse. Un minimum de temps est bien sûr nécessaire pour visiter les maisons de retraite et mûrir le projet de votre proche.
Trouver une bonne maison de retraite
Une fois que vous avez déterminé vos critères de recherche, vous en savez davantage pour trouver une bonne maison de retraite répondant à vos besoins spécifiques. La meilleure maison de retraite est celle qui vous permet de concilier l’ensemble de vos critères (autonomie, budget, emplacement et disponibilité).
Vous avez plusieurs options pour trouver une bonne maison de retraite :
- consulter un annuaire des Ehpad et résidences séniors,
- vous adresser au centre communal d’action sociale (CCAS) ou à un centre local d’information et de coordination (CLIC),
- visiter le site Internet du conseil départemental,
- vous faire aider par un conseiller Cap Retraite dédié. Il vous accompagnera tout au long de votre processus de recherche.
Comment visiter la maison de retraite ?
Une fois les critères de choix de la maison de retraite définis, il ne reste plus qu’à procéder à une visite des différents établissements susceptibles de répondre aux besoins de la personne âgée et de son entourage.
Liste de points à examiner pour bien choisir sa maison de retraite
- L’environnement général de la résidence: Accessibilité, sécurité, cadre de vie, climatisation, impressions lors de l’accueil.
- Les chambres: Aspect et confort de la chambre, présence d’une salle de bain adaptée aux besoins du futur résident.
- La prise en charge médicale: Composition du personnel soignant de la maison de retraite, présence d’intervenants paramédicaux, partenariat avec des intervenants extérieurs (soins palliatifs, hôpital…).
- La restauration et les animations: Composition des repas, ambiance dans la salle à manger, diversité des animations.
Récapitulatif : 7 étapes pour bien choisir une maison de retraite
- Choisir le type de maison de retraite adapté à l’autonomie du futur résident
- Déterminer les ressources et établir un budget pour financer l’accueil
- Déterminer les critères géographiques à respecter
- Concilier les disponibilités et le délai d’entrée souhaité
- Chercher la bonne maison de retraite à l’aide d’un annuaire ou d’un conseiller Cap Retraite dédié
- Visiter les établissements envisagés
- Soumettre un dossier d’admission en Ehpad
Question fréquente : Quelle maison de retraite choisir pour un malade d’Alzheimer ?
Pour déterminer quelle maison de retraite choisir, il faut avant tout évaluer le niveau d’autonomie du futur résident. Une personne malade d’Alzheimer pourra résider dans une résidence seniors tant qu’elle sera suffisamment autonome pour se débrouiller seule. Lorsque la perte d’autonomie s’installera, il faudra choisir une maison de retraite médicalisée, avec un personnel formé. La plupart des Ehpad sont adaptés à la prise en charge du déclin cognitif et des troubles du comportement.