Bien qu’elles ne soient pas toutes dangereuses, et que certaines soient au contraire un outil privilégié pour de nombreux apprentissages, la police de Sarasota a estimé qu’il était nécessaire d’alerter les parents au sujet de certaines applications qu’il faut absolument connaître.
La liste que le bureau du shérif a publié en mai 2018 comprend des réseaux sociaux, des sites de rencontres et des applications destinées à masquer certains contenus. Le bureau veut prévenir l’exposition à certains messages indésirables également, dont des messages sexuels de publicités diverses, ou de prédateurs.
Voici les 15 applications concernées :
- Ask. fm
Ask est une interface pour poser des questions aux utilisateurs, connue selon la police pour certaines intimidations. L’application encourage les utilisateurs à créer des profils anonymes afin de poser des questions, et est liée à de nombreux suicides.
- Badoo
Badoo est une application de rencontres où tout le monde peut discuter et partager des photos. Elle utilise la localisation de chacun pour faire des rencontres à proximité, et bien qu’elle ne soit destinée qu’aux adultes, certains enfants l’utilisent.
- Bumble
Bumble est un réseau similaire à celui de Tinder. Ce dernier mettant donc en contact des hommes et des femmes pour d’éventuelles rencontres. A la différence de Tinder, Bumble permet aux femmes de faire le pas pour le premier contact. Vous l’aurez compris, cette application uniquement aux adultes.
- Calculator+
L’application sert à masquer du contenu, des photos, des vidéos et des fichiers, afin qu’ils ne s’affichent pas sur l’historique. Cela peut être une façon de détourner le contrôle parental.
- Grindr
Grindr est une application de rencontres pour les personnes homosexuelles, bisexuelles et transgenres. Celle-ci utilise également la position GPS des smartphones.
- Holla
Permettant de chatter en vidéo, Holla peut devenir “addictive”, comme elle peut exposer aux insultes raciales, et aux contenus illicites.
- Hot or Not
Le réseau permet d’évaluer les personnes en fonction de leur physique et de leur profil, et de discuter avec des inconnus.
- Kik
Plébiscitée par plus de 240 millions d’utilisateurs, cette application favorise les interactions entre tout le monde n’importe où et n’importe quand. Ainsi, contrairement aux autres applications où vous pouvez choisir vos « amis », kik offre un répertoire illimité de contacts ce qui peut par conséquent être dangereux pour les enfants.
Live.me est une application vidéo en streaming direct qui utilise la géolocalisation pour partager des vidéos afin que les utilisateurs puissent connaître l’emplacement exact du radiodiffuseur.
- MeetMe
MeetMe est un réseau de rencontres en fonction de la proximité géographique où les utilisateurs sont invités à se voir.
- Skout
Site de rencontres en ligne réservé aux adultes, les enfants peuvent toutefois créer des faux comptes et s’y inscrire.
- Snapchat
La plus populaire des applications durant ces dernières années, Snapchat permet la diffusion d’images et de photos avec diverses fonctionnalités, et un contenu qui peut disparaitre au bout de 24 heures. La position peut également y être partagée.
- TikTok
Application sur appareil mobile, elle permet de créer et de partager des vidéos. Avec des contrôles de confidentialité très limités, les utilisateurs sont exposés à l’intimidation et aux contenus explicites.
Application de messagerie gratuite, Whatsapp permet d’envoyer des textes, des photos, des vidéos et de passer des appels dans le monde entier.
- Whisper
Whisper est un réseau social anonyme qui encourage le partage de secrets avec des inconnus. Ces derniers étant ensuite encouragés à se rencontrer.
Les règles pour un bon usage des applications
En France, le Dr Christophe André est spécialisé en psychiatrie à l’hôpital Sainte-Anne et n’hésite pas à s’indigner contre ces technologies. Il livre ses craintes au site Psychologies, en déclarant qu’il est essentiel de rester vigilant avec les écrans pour que les enfants ne soient pas exposés dans l’excès afin d’éviter ce qu’il appelle le “technostress”.
Serge Tisseron, psychiatre, membre de l’Académie des technologies et auteur de 3-6-9-12, apprivoiser les écrans et grandir, annonce dans le Figaro que les parents doivent déterminer des règles essentielles à travers l’anticipation de ce que désirent leurs enfants, l’écoute pour éviter qu’ils n’aillent chercher la gratification sur les réseaux, et le contrôle horaire. Néanmoins, il est nécessaire selon lui de préserver l’intimité de l’enfant et la confiance qui existe en veillant à ne pas abuser de leur autorité.