L’éducation de nos bambins se fait dès la petite enfance et façonne leur manière de voir le monde, de se comporter et de gérer leurs émotions. Très vite, un enfant qui n’aura pas reçu de punitions lorsqu’il fait des crises de colère sans raison finira par avoir un tempérament de tyran. Pour vous aider à décoder les gestes inadéquats de vos enfants et à ne plus céder à leurs caprices, voici les 3 signes qui montrent qu’ils sont trop gâtés, comme relayé par le site, être parents.
3 signes qu’un enfant est trop capricieux
1. Il fait constamment des crises de rage
Les enfants capricieux font des caprices à tout bout de champ. Si vous leur refusez des bonbons ou un jouet, ils crient, pleurent et font une véritable crise pour exprimer leurs frustrations. La situation devient difficile à gérer, surtout si vous êtes dans un espace public. En réalité, les enfants gâtés veulent tout, tout de suite, et ne peuvent accepter que leurs parents puissent leur dire non. À l’adolescence et à l’âge adulte, le manque de limites finit par empiéter sur la vie sociale, personnelle et professionnelle. L’enfant qui n’a pas reçu les bases éducatives nécessaires à son développement peut devenir anxieux et n’avoir aucune compétence relationnelle et émotionnelle.
2. Il ne saisit pas la valeur des choses
Un enfant capricieux manifeste un comportement colérique et des crises de larmes pour obtenir ce qu’il désire. Sous la pression du garçon ou de la fille capricieuse, les parents finissent par lui donner ce qu’il/elle veut si cela peut permettre d’apaiser ses émotions négatives. Malheureusement, le fait de calmer les enfants en leur accordant tout ce qu’ils veulent ne leur apprend pas la valeur des choses. Gérer les crises de l’enfant, réussir à calmer ses sanglots et à le faire obéir peuvent sembler être des épreuves considérables. Mais la parentalité nécessite une bonne dose de patience, notamment durant la phase d’opposition des enfants.
3. Il manque d’empathie
Un enfant gâté manque souvent d’empathie et a du mal à se mettre à la place de ses camarades de classe, de ses frères et sœurs ou de ses parents. Lorsqu’il se met en colère, il peut s’agiter dans tous les sens, crier et pleurer comme un bébé. Ayant un ego surdimensionné, l’enfant gâté ne peut se soucier des autres. Certains enfants gâtés peuvent se servir sans demander la permission, ne pas accepter les punitions et avoir du mal à faire calmement leurs devoirs sans s’énerver.
Comment réagir pour reprendre le contrôle de la situation ?
Isabelle Filliozat, psychologue, livre de précieux conseils pour aider les parents à mieux gérer les crises des enfants :
1. Enlacer l’enfant et écouter ses désirs
Hurler pour calmer son enfant est souvent contre-productif. Pour apaiser les larmes de l’enfant, il faut réagir avec tendresse et bienveillance. Enlacez l’enfant pour favoriser la production d’ocytocine, une hormone qui l’aidera à se calmer. Par ailleurs, les parents doivent être à l’écoute des désirs de l’enfant. Avant 5 ans, l’enfant n’a pas conscience des repères temporels et peut se montrer impatient lorsque vous lui promettez une activité donnée. Prenez le temps de lui expliquer pourquoi il doit attendre et apprenez-lui à devenir plus patient.
2. Proposer des choix
Au lieu de dire “non”, vous pourriez proposer des choix pour encourager l’enfant à prendre ses responsabilités. Demandez-lui quels vêtements il souhaite porter “la chemise rouge ou verte?”, et incitez-le à participer aux tâches ménagères en rangeant par exemple sa chambre. Ne l’obligez pas à accomplir une tâche et sachez utiliser les bons mots pour qu’il éprouve du plaisir à s’adonner à la tâche.
3. Donner des objectifs
Votre enfant a besoin d’avoir des objectifs pour se sentir pleinement vivant. Pour éviter les crises de rage, essayez de canaliser son énergie en lui fixant des buts à atteindre. Grâce à ce moyen simple, vous n’aurez plus besoin de le punir s’il s’agite excessivement. “Les permissions focalisent l’attention de l’enfant sur le comportement désiré”, explique Isabelle Fillozat.
4. Respecter son rythme physiologique
On a tendance à obliger les enfants à aller se coucher à une heure précise. Mais d’après la psychologue, l’endormissement physiologique se situe vers 22h ou 23 heures. Il faut apprendre à repérer les premiers signes de fatigue de l’enfant et l’encourager, sans l’obliger, à aller au lit pour se reposer.
5. Responsabiliser l’enfant
Vous n’avez pas besoin d’infantiliser votre bambin pour le protéger. Si vous le couvez excessivement, cela peut refléter un dysfonctionnement familial susceptible de nuire au développement de l’enfant. Pour que ce dernier puisse s’épanouir, un enfant a besoin de se sentir responsable. Incitez-le à prendre les bonnes décisions, en utilisant un langage bienveillant et en lui accordant votre confiance.