Le but est clair, montrer au monde des images de femmes dans toute leur splendeur, décomplexées par leurs poils. En effet on peut y voir des modèles qui attirent fièrement l’attention sur leurs poils aux aisselles. Elles lèvent les bras, fléchissent leurs muscles, tout en prenant des poses quasi athlétiques. Ces femmes qui défient les normes conventionnelles de beauté rappellent que leur pilosité est on ne peut plus naturelle et même belle. Ces photos rappellent aussi que la beauté est présente dans toutes les variantes possibles et qu’il n’y en a pas qu’une seule. Le Daily Mail nous en révèle les détails.
Ben Hopper, un photographe partisan du « Body Positive »
Ben Hopper, un photographe britannique a fait appel à une dizaine de mannequins et d’actrices en leur demandant de faire pousser leurs poils. Et c’est au travers d’une série de photos appelées Natural Beauty, que l’artiste espère véhiculer son message : Prouver que les femmes n’ont pas besoin de se conformer aux attentes de la société pour être attirantes.
Il explique sa perception : « Le point entier est le contraste entre la beauté féminine à la mode et l’aspect brut et non conventionnel des poils des aisselles féminines ». Il déclare également que l’une de ses intentions est de surprendre beaucoup de monde.
Les photos sont en noir et blanc, et on peut voir dans la photo ci-dessus la créatrice Alessandra Kurr qui prend la pose, révélant les poils de ses aisselles.
Cassia Tsura, une interprète s’est également prêtée au jeu. Elle y montre ses aisselles poilues en tenant de parts et d’autres ses cheveux typés « dreadlocks ».
Des normes de beauté ancrées dans notre conscience
L’artiste Ben Hopper a même eu l’occasion de rencontrer un cas qui témoigne bien de la force qu’ont exercé les normes de beauté dans notre esprit. En effet, Hopper a expliqué que les normes de beauté étaient si ancrées dans notre conscience que l’un de ses modèles s’est retirée du projet à la dernière minute. La raison ? la femme était « dégoûtée » par ses propres poils.
Mais la vision du photographe est toute autre. Hopper ne voit pas de problème avec une femme qui décide de passer au naturel, au contraire même. « En grandissant en tant que personne et artiste, j’ai réalisé que j’aimais les poils des aisselles » a-t-il constaté avant de continuer, « Je pense que ça peut être un beau look ». La preuve, plusieurs femmes avaient déjà décidé de partager des photos de « poils des aisselles sur les réseaux sociaux » afin de dénoncer le diktat de l’épilation.
Une initiative dépouillée d’artifices
Les modèles s’exhibent avec un minimum de maquillage, voire pas du tout. Les portraits sont édifiants dans ce qu’ils tentent d’inspirer comme beauté naturelle. Hopper voit son projet comme une forme de « protestation » contre l’industrie de la beauté. « Bien que les poils des aisselles soient naturels, ils sont devenus problématiques. Pourquoi donc » s’est-il demandé.
« Pendant près d’un siècle, nous avons subi un lavage de cerveau par l’industrie de la beauté, encourageant l’épilation. La beauté naturelle pourrait être classée comme un type de protestation» explique-t-il.
Hopper n’impose pourtant pas ses opinions
Son désir est surtout de créer une dynamique de discussion autour du sujet. Il précise de ce fait qu’il ne veut aucunement imposer ses opinions personnelles, mais plutôt de contribuer à l’ouverture d’esprit des gens aux nombreuses variétés de la beauté.