Selon l’Association Française pour la Recherche sur la Trisomie 21 (AFRT), environ 3,5 millions de personnes dans le monde sont atteintes de Trisomie 21 dont 70 000 personnes en France.
La trisomie 21
La trisomie 21 est une anomalie congénitale qui s’illustre par la présence d’un chromosome supplémentaire dans la paire de chromosome 21. En effet, on distingue trois chromosomes au lieu de deux. Cette anomalie, présente dès la naissance, est responsable de divers symptômes dont : un retard mental, des traits physiques typiques, une hypotonie musculaire, une hyperlaxité des articulations, des troubles du développement, une surdité, des cardiopathies, des difficultés de langage, de l’hypothyroïdie, des malformations digestives et des malformations dentaires. D’autres troubles sont visibles selon le degré de la pathologie.
Actuellement, des dépistages précoces, des recherches et des collectes de fond sont organisés pour faire avancer les progrès en matière de prévention, de compréhension et de traitement de cette anomalie congénitale. Une prise en charge des problèmes médicaux qui découlent de la maladie favorise l’espérance et la qualité de vie du malade. Cependant, aucun traitement ne permet de soigner les troubles intellectuels et cognitifs.
Ainsi, bien qu’il s’agisse d’une maladie handicapante et nécessitant des soins médicaux au quotidien, les personnes atteintes de trisomie 21 et leurs proches peuvent apprendre à vivre avec. En effet, Chelsea Werner prouve que la maladie n’empêche pas de se développer personnellement et professionnellement.
L’histoire de Chelsea Werner
Atteinte de trisomie 21, Chelsea Werner a commencé à pratiquer la gymnastique à l’âge de 4 ans. Ses parents l’y ont inscrite afin qu’elle puisse développer ses muscles et ses articulations.
Au départ, elle avait du mal à se concentrer et n’était pas très bonne dans ce domaine. Mais, grâce à l’aide d’une coach sportive et à une motivation sans faille, Chelsea a vite progressé, au point de devenir quatre fois championne de gymnastique.
Par la suite, et après avoir été repérée par l’agence de mode WeSpeak, qui a pour but d’encourager et de valoriser les gens tels qu’ils sont, Chelsea est devenue mannequin. Elle explique que grâce à la rigueur et à la confiance qu’elle a pu acquérir dans le domaine de la gymnastique, elle a réussi à se lancer dans le mannequinat.
De même, elle raconte le nombre de rejets qu’elle a essuyé, avant d’intégrer WeSpeak, en proposant son profil atypique et unique aux diverses agences de mode. Ces dernières ne souhaitaient pas s’engager auprès de Chelsea, sous prétexte qu’aucun marché pour les mannequins atteints de trisomie 21 n’existait. Bien loin de se décourager, Chelsea a finalement été repérée via les réseaux sociaux par un scout de l’agence WeSpeak, c’est-à-dire une personne en charge de repérer les profils des futurs mannequins et les aider à lancer leur carrière. La fondatrice de l’agence WeSpeak, Briauna Mariah, a vu le potentiel de la jeune femme.
Chelsea a donc pu défiler, en parallèle de sa routine sportive quotidienne, pour la New York Fashion Week et a participé à des campagnes publicitaires dont une pour la marque H&M.
Forte de son succès et à travers son compte Instagram, Chelsea souhaite représenter le plus possible les personnes atteintes de trisomie 21 et montrer au reste du monde que malgré le handicap et les obstacles de l’industrie de la mode, tout est possible car la beauté n’a pas de limites.