A l’ère où les réseaux sociaux permettent le partage de milliers d’images retouchées pour paraître «parfaites», plusieurs femmes se sentent contraintes de se dépasser pour masquer leurs « imperfections ». Seulement, cela ne fait qu’affecter leur rapport à leur corps et renforcer leur manque de confiance en soi.
Joanna Kenny exhibe sa moustache – Source : Upsocl
C’est sur ce dernier point que l’influenceuse Joanna Kenny, a décidé d’agir en décidant de laisser pousser sa moustache et ainsi, contribuer à démystifier ces idéaux de beauté. Son but : Inciter ses consœurs à accepter et aimer leur corps, aussi « imparfait » soit-il. Une initiative qui avait déjà été prise par quelques femmes qui ont affiché fièrement leur corps sans retoucher leurs vergetures ou leurs abdomens flasques.
Joanna Kenny se prend en selfie – Source : Upsocl
Joanna Kenny veut défier les standards de beauté
Sur son compte Instagram, l’influenceuse veut faire oublier aux femmes le recours aux artifices pour avoir une peau irréprochable. Elle vise ainsi les filtres, le maquillage excessif et dénonce l’impact de ceux-ci sur le bien-être de chacune d’entre elles.
Légende : L’influenceuse montre un visage sans filtres – Source : Upsocl
À ce propos, Joanna déclare au site Brightside, que le désir d’obtenir une peau parfaite est encore plus exacerbé par les filtres proposés par les réseaux sociaux. « Toute cette perspective déformée de ce à quoi devrait ressembler la peau créer une norme absurde de son entretien » indique-elle.
Joanna assume pleinement sa moustache – Source : Upsocl
Elle précise ainsi que les pores sont des caractéristiques tout à fait normales du visage et que les montrer n’est pas un aveu de laisser-aller. La pilosité faciale est un autre sujet qui inquiète l’influenceuse. Et pour cause, les poils féminins seraient pour la société, synonymes de « mauvaise hygiène » mais également de « laideur ».
La pilosité faciale est aussi naturelle chez l’homme que chez la femme – Source : Upsocl
L’influenceuse exhibe sa propre « moustache » sur Instagram
Afin de montrer aux gens qu’il n’y a aucun mal à vouloir se montrer sous « son vrai jour », Joanna a décidé de s’afficher avec sa moustache et de l’assumer. Elle avertit même qu’il est possible que des problèmes de peau comme l’acné se manifestent à force d’enlever le duvet.
Elle va même jusqu’à colorer son duvet – Source : Upsocl
Joanna suggère également d’afficher sans corps sans retouches – Source : Upsocl
L’influenceuse souhaite que chaque femme accepte de se montrer sous son vrai jour et ce qu’importe sa « forme » – Source : Upsocl
L’influenceuse désire encourager les femmes à se montrer telles qu’elles sont en arrêtant l’utilisation des filtres pour sublimer leur corps et leur visage. Alors que ces outils étaient exclusivement prévus pour divertir, ils ne font aujourd’hui que mettre en lumière de nombreux complexes.
Un avant et un après utilisation de filtres – Source : Upsocl
Joanna incite ainsi à oublier ce qui ne correspond pas à la réalité et colore même son duvet blond pour qu’il soit parfaitement visible.
Légende : L’utilisation excessive des filtres – Source : Upsocl
Une initiative partagée par un nombre croissant de femmes, dont certaines n’ont pas hésité à partager des photos de leurs aisselles poilues sur les réseaux sociaux.
Elle assume son visage – Source : Upsocl
Le culte de la perfection sur les réseaux sociaux
Si certaines choisissent de s’afficher fièrement avec leurs poils, leurs rondeurs ou leurs vergetures de grossesse, d’autres peinent à s’assumer face au flux incessant d’images retouchées sur les réseaux sociaux. Et pour cause, les visages apparaissent lissés sans pores ni boutons à l’aide des filtres. Les corps n’échappent pas à ces modifications. Cellulite, hanches, ventre bedonnant…rien n’est laissé au hasard pour impressionner les internautes. Seulement, cela contribue surtout à les frustrer. Menée par la Royal Society pour la santé publique (RSPH) et relayée par l’Express en 2017, l’enquête #StatusOfMind s’est intéressée à ce sujet pour évaluer l’impact des réseaux sociaux sur les 15-24 ans. Résultat : 7 jeunes sur 10 parmi les 1500 britanniques interrogés ont avoué se sentir mal dans leur peau à cause des photos retouchées, ces dernières prônant des standards irréalistes de perfection.