Un courrier qui peut être qualifié d’amusant
Tomber enceinte à presque 100 ans parait rocambolesque. Pourtant Doris Ayling, une grand-mère de 99 ans qui a 3 enfants et 20 petits-enfants, a bien reçu une lettre de l’hôpital, lui demandant d’apporter un échantillon d’urine pour un examen prénatal, même si sa date de naissance y était bien précise. Stupéfaite au début par le contenu de la lettre, Doris a vite compris qu’il s’agissait d’une erreur administrative du Portsmouth Hospitals NHS Trust, qui s’en est d’ailleurs excusé.
Doris qui n’est pas tombée enceinte depuis 70 ans, a affirmé avec une pointe d’amusement que ses enfants qui sont d’ailleurs des retraités, ne sont pas prêts à avoir un nouveau frère ou une nouvelle sœur. Elle a rajouté par ailleurs et toujours avec un brin de moquerie que le personnel de l’hôpital a dû forcer sur la quantité de vin, bue la veille des fêtes de fin d’année.
Aussi, cette histoire a été publiée sur les réseaux sociaux et a amusé un bon nombre de lecteurs.
Quel est l’âge limite pour tomber enceinte ?
Pour un certain nombre de femmes, tomber enceinte est facile, alors que pour d’autres, ceci relève de l’impossible et concevoir un bébé peut demander une aide médicale. Beaucoup de facteurs participent à l’infertilité de la femme, l’âge pouvant y contribuer à cause du nombre d’ovules qui diminue.
D’après les experts, les femmes qui veulent avoir un enfant, doivent songer à le faire avant 35 ans afin d’éviter l’infertilité. Aujourd’hui, avec le mariage tardif des femmes qui se consacrent plus à leur carrière, la grossesse devient de plus en plus tardive. Mais la fertilité diminue considérablement à partir de l’âge de 30 ans. L’agence sanitaire britannique (NHS) estime que 95% des femmes âgées de 35 ans peuvent avoir un enfant au bout de trois ans, contre 75% pour celles âgées de 38 ans.
Quelle est la raison de cette baisse de fertilité ?
La baisse de fertilité s’associe à la réduction du nombre d’ovules dont la femme dispose. Ainsi, à l’âge de 30 ans, une femme verra une baisse de ses ovules de 12%. Aussi, les experts estiment que dépasser l’âge de 40 ans, une fécondation in vitro pourrait s’avérer nécessaire mais peut être difficile.
Dans le même contexte, les chercheurs de l’Inserm, affirment qu’en France, 24% des couples échouent dans leur tentative d’avoir une grossesse, même après une année de tentatives.
Une grossesse est-elle possible après l’âge de 40 ans ?
Tomber enceinte à 40 ans est possible mais difficile. Selon le professeur François Olivennes, obstétricien et spécialiste des traitements de l’infertilité, lorsqu’une femme a 40 ans, ses ovocytes vieillissent et diminuent, d’où la baisse de la fertilité mais elle peut y arriver dans 65 % des cas.
La fécondation in vitro peut être de ce fait envisageable même si le taux de réussite est d’environ 2% après l’âge de 44 ans.
Par ailleurs, après l’âge de 40 ans, le risque d’avoir un enfant atteint de trisomie 21 est accru, puisque le taux d’anomalies chromosomiques chez les ovocytes s’accroit au fur et à mesure que la femme vieillit.
Malgré tous les inconvénients et les risques liés à une grossesse tardive, on a constaté durant ces dernières années que de plus en plus de femmes ayant plus de 50 ans, tombaient enceintes en ayant recours à la fécondation in vitro. Dans un article du Figaro, il est relaté que le nombre de femmes enceintes de plus de 50 ans est en nette augmentation au Royaume-Uni. De même une étude de l’INSEE (Institut national de la statistique et des études économiques), a affirmé qu’en France, 5% des naissances totales avaient des mères de 40 ans ou plus.