Pleurs, cris, colère en public… nombreux sont les parents qui ont dû vivre ce calvaire à la maison ou dans un supermarché par exemple. Ces derniers peuvent parfois céder pour avoir un semblant de paix, mais voilà que la crise de l’enfant reprend de plus belle pour réclamer un autre dû. Pour le psychologue Stephan Valentin, céder encore une fois ne rend en aucun cas service à l’enfant etconseille les parents sur la manière d’éduquer un enfant capricieux. Pour le spécialiste, il faut dire « Non » sans culpabiliser.
Comment qualifier un enfant gâté ?
Élever un enfant en cédant à tous ses caprices peut faire de lui un enfant gâté. Il devient l’enfant-roi qui mène ses parents par le bout du nez. A quoi le reconnaît-on ?
- Par son insatisfaction. Un enfant pourri gâté a pour règle d’or de ne jamais être satisfait de ce qu’il a et doit le faire savoir à tout son entourage ;
- Par son égocentrisme. Tout tourne autour du « moi » et spécialement de ses besoins et ses envies ;
- Par ses caprices qui déclenchent la grande colère qui vrille des fois à l’incontrôlable lorsqu’il n’arrive pas à avoir ce qu’il veut ;
- Il n’accepte pas qu’on lui dise « Non ». Il refuse viscéralement ce « Non » alors qu’il a envie de ce jouet ou de cet objet dans un magasin.
Très vite, votre refus se soldera par des protestations sonores et vous mettra dans une situation embarrassante.
Pour toutes ces raisons, il est indispensable de ne pas céder à ses caprices et de poser des limites à ne pas dépasser en disant « Non ».
Les limites à ne pas franchir
Il n’est pas toujours facile de résister à un enfant et certains parents, même lorsqu’ils y arrivent, finissent par éprouver un sentiment de culpabilité en pensant qu’ils ont été trop durs. Mais selon le psychologue, il faut savoir dire « Non » pour que l’enfant assimile la notion des limites à ne pas dépasser. A ce propos, il explique que les parents sont tenus d’apprendre à leur enfant les règles les limites à ne pas transgresser, en société ou en famille. Pour le spécialiste, il s’agit d’une autorité positive. En se heurtant à plusieurs reprises à ces interdits, le bambin finit par se résoudre à ne plus insister. Mais pour que cela fonctionne, le « Non » dit par les parents doit être ferme, tout en se mettant à la hauteur de l’enfant et en le regardant droit dans les yeux, conseille le spécialiste. Le plus important, c’est qu’un Non doit rester un Non.
Par ailleurs, le psychologue ne manque pas d’ajouter qu’il faut expliquer à l’enfant la raison du refus. Sans toutefois entrer dans une explication longue et élaborée, il est possible de lui faire comprendre d’une manière simple et concise les raisons ainsi que les dangers et problèmes inhérents au refus. En prenant pour exemple les sucreries, il faut expliquer à l’enfant qu’il ne faut pas abuser du sucre du fait qu’il soit nocif pour la santé (caries, prise de poids) en adoptant son propre langage afin qu’il comprenne bien.
Quelles sont les erreurs à éviter à tout prix ?
En imposant des limites à l’enfant, les parents doivent être en accord et former une équipe soudée et la réponse doit être identique de part et d’autre. Car dans le cas contraire, l’enfant sera tenté de jouer l’un contre l’autre. De plus, les limites doivent correspondre aux capacités de l’enfant et à sa compréhension, afin de pouvoir les assimiler. Par ailleurs, la psychologue et écrivaine Rosa Jove conseille aux parents dans ses livres de toujours dire à son enfant qu’on l’aime même si on lui interdit certaines choses. Le recours à la tendresse aide à communiquer avec lui d’une manière fluide.