Les heureuses retrouvailles d’un père et de son fils aimant
Matt Cobrink est un homme de 53 ans atteint de trisomie 21, aussi appelée syndrome de Down. Depuis le décès de sa mère il y a 25 ans de cela, il n’a jamais quitté son père plus de quelques heures. Lorsque l’on a offert à Matt un voyage à New York pour voir son joueur de football américain favori, cela signifiait qu’il devrait se séparer de son père Malcolm, âgé de 88 ans, pour une durée de cinq jours, une première pour lui depuis plus de deux décennies.
Ce dernier lui manqua alors terriblement et leurs retrouvailles, le jour du retour de Matt à Los Angeles, furent des plus émouvantes. A peine parvenu au hall d’arrivée de l’aéroport, Matt se précipita en direction de son père avant de se jeter dans ses bras, l’enlaçant et le couvrant de baisers, faisant montre de l’une des plus vives joies de le revoir.
Cette histoire témoigne de la grande humanité des personnes atteintes de trisomie 21 et de leur aptitude immense à être affectueux, sympathiques et attachants. A ce sujet, Marcy, la sœur de Matt, affirme :
« Mon frère apporte tellement d’amour dans la vie de toutes les personnes avec qui il entre en contact, c’est vraiment incroyable. »
La vidéo des retrouvailles que posta Marcy sur Facebook récolta plus de 15 millions de vues en deux semaines. Et parmi les quelques 17 000 commentaires, de nombreux internautes avouèrent avoir été émus jusqu’aux larmes au spectacle de la scène.
Les personnes trisomiques sont des êtres humains comme les autres et sont dotées de belles qualités, pour ceux qui veulent bien les voir
Il ne fait aucun doute que l’amour à revendre et la joie de vivre de Matt soient une réelle bénédiction pour son père, ses frères et sœurs et les personnes de son entourage.
Les personnes porteuses de ce syndrome ont de nombreuses caractéristiques communes mais les plus importantes d’entre elles sont sans doute leurs belles qualités. On peut par exemple citer leur affection, leur gaieté et leur sens de l’humour remarquables, tout comme leur grande sympathie ou leur capacité à susciter l’attachement.
Des êtres heureux qui rendent les gens heureux
A l’heure où l’Islande est sur le point d’éradiquer la trisomie 21 via l’avortement, et alors que Richard Dawkins, écrivain et biologiste à d’Oxford, déclare sur twitter qu’« il serait immoral de mettre au monde [un bébé trisomique] si vous aviez le choix. », la recherche montre néanmoins que l’écrasante majorité (96 à 99 %) des personnes porteuses du syndrome vivent une vie heureuse et épanouie, sont satisfaites d’elles-mêmes, aiment leur apparence, leur famille ainsi que leurs frères et sœurs.
De plus, les membres des familles dont un enfant est porteur de la maladie estiment que ce dernier leur apporte beaucoup de bonheur et de satisfaction. Une étude montre que 88 % des enfants dont le frère ou la sœur est atteint ont le sentiment d’être de meilleures personnes grâce à lui, et que près de 80 % des parents estiment avoir une meilleure vision de la vie grâce à leur enfant.
Avoir un proche trisomique est une bénédiction
Du fait du climat actuel de négativité que connaît le monde au sujet des personnes trisomiques, climat qui n’est le reflet que d’une dangereuse ignorance, il est indispensable que de meilleures informations, humaines, éthiques et scientifiquement valables, soient dispensées à la société en général et aux futurs parents en particulier, et que ces derniers soient accompagnés, rassurés et encouragés s’ils souhaitent mener à terme la grossesse.
Les familles concernées ne regrettent aucunement le fait d’avoir un enfant, un frère ou une sœur trisomique, mais considèrent au contraire cela comme une chance dont elles sont reconnaissantes.