En d’autres mots, une mutuelle santé complète les remboursements de la Sécurité sociale, notamment dans les domaines de la maternité, des accidents et de la maladie, de sorte que son bénéficiaire puisse profiter d’une meilleure couverture santé. Malheureusement, malgré les bénéfices de l’assurance complémentaire santé, certaines personnes demeurent frileuses à l’idée de souscrire, en raison de leur coût. Pourtant, il existe différents leviers que l’on peut activer pour réaliser d’importantes économies sur sa mutuelle santé, sans pour autant sacrifier l’ampleur de la couverture.
Économiser sur sa complémentaire santé grâce à un comparateur en ligne
À l’opposé de la Sécurité sociale à laquelle l’affiliation est obligatoire, la souscription à une complémentaire santé, plus couramment connue sous le nom de mutuelle santé, est optionnelle et libre. De plus, même si les deux font l’objet d’une cotisation, celle pour la mutuelle est fixe, c’est-à-dire qu’elle ne dépend pas des revenus du bénéficiaire. Cependant, plus elle offre une couverture complète et propose des remboursements élevés, plus elle est onéreuse.
Bien que sa souscription ne soit pas légalement imposée, cela ne veut pas pour autant dire que l’on doit faire l’impasse dessus ou attendre de tomber malade pour en prendre une, les frais de santé étant de moins en moins remboursés par l’Assurance maladie. On doit certes cotiser pour pouvoir profiter de tous ses avantages, mais force est d’admettre qu’une mutuelle santé pourrait permettre à son bénéficiaire de faire d’importantes économies, d’autant plus si elle est adaptée à ses besoins réels. Si la meilleure offre est parfois la plus chère, il existe certains assureurs qui proposent différentes mutuelles pas chères et bien remboursées que l’on peut identifier grâce à un comparateur en ligne. Mais en quoi cet outil consiste-t-il ?
Le principe de fonctionnement d’un comparateur de mutuelles
Cette plateforme en ligne sert d’intermédiaire entre assureurs et assurés. En tant que courtier, elle est enregistrée auprès de l’ORIAS. Bien qu’en partenariat avec plusieurs assureurs et mutuelles, elle reste indépendante. Ainsi, elle offre aux utilisateurs une vue claire du marché, les guidant vers des contrats avantageux en termes de coût et de remboursement.
Pour ce faire, l’outil propose en tout premier lieu au souscripteur un formulaire de simulation dans lequel ce dernier renseignera ses besoins réels en matière de couverture de santé et détaillera son profil. Il transmet ensuite toutes les informations recueillies sur ce formulaire à ses partenaires assureurs. Sur la base de ces données, ces assureurs formulent une offre sur mesure s’adaptant au mieux au profil de l’assuré, qu’ils transmettent par la suite au comparateur de mutuelles. L’outil n’a plus qu’à mettre à disposition du souscripteur toutes les offres ainsi reçues, pour que celui-ci puisse les comparer aisément et identifier le contrat le plus pertinent. Cette opération s’effectue gratuitement et sans engagement.
Comment comparer efficacement les offres de complémentaires santé ?
Lors de la comparaison, le souscripteur doit passer au peigne fin tous les détails de chaque proposition : garanties et conditions d’application, exclusions de garantie, plafonds, franchises, montant des cotisations, pratique ou non du tiers payant, délai de carence…
Par tiers payant, on entend un système qui permet à son bénéficiaire de s’affranchir du règlement immédiat auprès du pharmacien ou du praticien. En d’autres mots, ce dispositif le dispense de l’avance de frais de santé sur une simple présentation de sa carte vitale. Le tiers payant peut être partiel ou intégral. Quant au délai de carence, celui-ci fait référence à une période de latence pendant laquelle l’assureur ne remboursera pas les dépenses de santé. Selon le contrat, il peut couvrir l’intégralité des garanties ou certaines d’entre elles.
Dans l’éventualité où aucune des propositions formulées n’arriverait pas à répondre à ses exigences, il peut ne pas donner suite à sa demande, le service proposé par le comparateur étant sans engagement.
Adapter son contrat à ses besoins réels pour économiser encore plus
Bien avant de partir à la recherche d’une mutuelle au meilleur prix et offrant une couverture optimale, il est dans l’intérêt du souscripteur d’évaluer préalablement ses besoins réels. Il doit pour cela faire le point sur ses antécédents médicaux et sur son historique médical, puis dresser une liste des soins non pris en charge ou partiellement remboursés par la Sécurité sociale.
En parallèle, il doit porter une attention particulière à son profil. Effectivement, un jeune actif n’a pas les mêmes besoins médicaux qu’un senior, ceux de ce dernier étant relativement conséquents et pouvant représenter une dépense considérable. En bref, chaque personne a des besoins de santé différents. Au regard du patrimoine génétique, du passé médical, du mode de vie ou du métier exercé, certains individus sont davantage sujets à des problèmes médicaux que d’autres. En outre, si l’on envisage de souscrire une mutuelle familiale, on doit analyser les besoins médicaux de chacun, tout en anticipant les changements qui pourraient à tout moment faire évoluer les besoins de la famille : grossesse, naissance, séparation, enfant devenant étudiant…
Sur la base des différentes informations obtenues lors de cette étape préalable, on peut facilement ajuster ses garanties pour éviter de payer celles dont on n’a pas besoin. Ainsi, les hommes et les personnes âgées qui souhaitent souscrire un contrat individuel peuvent faire l’impasse sur les mutuelles incluant des garanties liées au suivi de grossesse et à l’accouchement. On peut aussi s’abstenir de dépenser une somme conséquente pour une couverture optique à renouvellement annuel si l’on a l’habitude de garder ses lunettes plus de 2 ans. En d’autres mots, en ne choisissant que les pôles les plus intéressants pour soi et pour sa famille, on peut réduire à son strict nécessaire le coût de sa mutuelle santé.
En s’appuyant sur chacun de ses besoins, le souscripteur peut rayer complètement de son contrat chaque garantie jugée inutile. S’il le souhaite, il peut la diminuer autant que possible. Il a aussi la possibilité de revoir à la hausse les garanties les plus intéressantes. Cependant, il est plus pertinent d’ajuster les garanties de telle sorte qu’elles s’adaptent parfaitement à ses besoins médicaux, plutôt que de tout faire baisser. En effet, une économie à court terme pourrait coûter très cher si jamais un grave incident survenait. Il est aussi conseillé de se renseigner amplement sur les garanties complémentaires qui peuvent rendre le contrat encore plus intéressant et plus sécurisant.
D’autres leviers que l’on peut activer pour faire baisser la note de sa complémentaire santé
Il existe d’autres façons de bénéficier d’une complémentaire santé à moindre coût.
Verser annuellement sa cotisation et opter pour les contrats en ligne
Après avoir ajusté les garanties au plus près de ses besoins et trouvé grâce à un comparateur de mutuelles le contrat offrant une couverture à prix compétitif, mais dont le remboursement ne laisse pas à désirer, on peut entamer les démarches de souscription. Celles-ci peuvent se faire en agence ou en ligne.
Dans tous les cas, il est surtout conseillé de payer annuellement ses cotisations. De la sorte, on peut s’affranchir des frais supplémentaires découlant du prélèvement mensuel et faire baisser encore plus la note de sa mutuelle. Si l’on a fait le choix de souscrire une assurance complémentaire en ligne, on peut prétendre à une cotisation annuelle défiant toute concurrence puisque les nouveaux assureurs qui proposent leurs services en ligne sont souvent ceux qui proposent les conditions les plus intéressantes. La majorité d’entre eux peuvent proposer des mutuelles aux garanties similaires, avec une économie moyenne pouvant aller jusqu’à 30%. Ne disposant d’aucune entité physique, les charges auxquelles ils sont confrontés sont relativement faibles.
Vérifier son éligibilité au CSS
Pour aller plus loin en matière d’économies, le souscripteur peut tester son éligibilité au dispositif CSS (complémentaire santé solidaire), qui n’est autre que le fruit de l’alliance CMU-C (couverture maladie universelle complémentaire) et ACS (acquisition d’une complémentaire santé). Ce dispositif a été mis en place dans le but de permettre à toute personne aux revenus modestes de ne plus rien débourser, ou presque, pour bénéficier des meilleurs soins. Son montant varie alors en fonction des revenus de l’assuré, mais aussi de son âge. Il se déduira des cotisations de mutuelle du bénéficiaire.
Les travailleurs non-salariés et la loi Madelin
En ce qui concerne les travailleurs non salariés (commerçants, artisans, professionnels libéraux, gérants d’une EURL, gérants majoritaires d’une SARL, associés d’une SNC…), ceux-ci se trouvent dans le champ d’application de la loi Madelin dans la mesure où ils relèvent du régime réel d’imposition ou sont imposés dans la catégorie des BNC, BIC ou article 62 du CGI. Tous ceux qui exercent leur activité au régime d’autoentrepreneur ou du micro BIC ou BNC ne sont pas concernés. Ce dispositif permet à ceux qui y sont éligibles de déduire de leurs revenus imposables le montant de leurs cotisations de mutuelle.