Ne dit-on pas que la bonté est la langue que l’aveugle peut voir et que le sourd peut entendre ? Malheureusement, la société de plus en plus individualiste dans laquelle nous évoluons nous fait perdre toute notion de partage. Pourtant, tous les actes d’altruisme que nous accomplissons nous sont rendus un jour ou l’autre. La preuve à travers l’histoire de cet homme qui a nourri des enfants affamés sans se douter de ce qui allait se produire par la suite.
La bonté est un boomerang et l’empathie comble le cœur de celui qui la sème au vent. Agir avec affection, partager avec générosité, parler et regarder avec empathie, sont des gestes simples qui scellent la magie des connexions humaines et se répercutent de part et d’autre. Il n y a rien de tel que de s’enrichir en propageant la joie aux autres. Car la véritable richesse de l’individu réside dans le bien qu’il fait autour de lui.
La bonté et la clémence composent cet oreiller émotionnel sur lequel repose notre conscience et qui garantit notre bien-être intérieur. Prenons l’exemple de la très inspirante théorie des galets : quand on lance un galet dans l’eau, il produit un cercle d’ondes. Ainsi fonctionne la vie : quand on réalise une bonne action, elle a des conséquences positives autour de nous.
Cette histoire survenue à des contrées de chez nous nous invite à réfléchir sur l’impact de nos actes, quels que soient notre religion, rang social ou niveau d’instruction. Elle reflète la pureté d’une âme émotionnellement intelligente et mature. La bienfaisance ne trouve pas son essence exclusivement dans les grands gestes, mais dans les actes quotidiens, à la portée de tous.
Où que l’on pose ses yeux, des SDF vivent dans l’indifférence générale, méprisés par des personnes trop peu soucieuses du malheur des plus démunis. À ceux-là, racontez-leur cette petite histoire, celle d’Akhilesh Kumar, cet hindou travailleur et intègre, qui finissait ses journées attablé à son restaurant habituel à Kerala, son seul moment de répit avant de rentrer chez lui.
Comme chaque soir, il s’y rendait pour savourer son plat préféré, paisiblement, ressassant les événements de la journée. Mais voilà que ce soir-là prit un tournant radical lorsqu’il aperçut à travers la vitre, de l’autre côté de la rue, deux jeunes enfants, décharnés à force de vivre livrés à eux-mêmes dans les sentinelles de la rue. Cette vision lui fit l’effet d’un coup de poignard au cœur. Comment en étaient-ils arrivés là ? Comment vivaient-ils au milieu de gens indifférents à leur sort ? Il n’était pas riche mais il se devait bien de faire quelque chose pour leur réchauffer un peu le cœur en cette nuit glaciale.
Akhilesh Kumar leur fit signe de la main, les invitant à entrer et à s’installer à sa table. S’exécutant, les deux petites têtes se tenaient là debout, droits comme des cierges, jetant des œillades timides à Akhilesh Kumar, qui avait compris leur embarras. Il leur demanda ce qu’ils désiraient manger. « Le même plat que le vôtre, Monsieur », murmurèrent-ils tout bas. Akhilesh Kumar le leur tendit, ravi de sa modeste offrande. Le plus petit se fit rappeler à l’ordre par sa grande sœur pour se laver les mains.
Akhilesh Kumar, en extase, observait les petits mangeant de bon appétit jusqu’à être rassasiés. C’est seulement après qu’ils aient fini, qu’il put manger à son tour, bien heureux d’avoir accompli une bonne action. Une fois son repas terminé, il se rendit au comptoir pour demander l’addition. C’est alors qu’il y lut les plus belles paroles qu’on lui avait jamais adressées. Le propriétaire du restaurant qui avait assisté à la scène, admiratif devant la noblesse du geste d’Akhilesh Kumar, refusa que son client verse la moindre roupie, lui tendant en guise de facture ce message : « Nous ne pouvons facturer votre générosité. Que la bonté soit de votre côté ! »
Moralité : faites que vos gestes soient chaleureux, car même si la charité ne coûte rien, elle finit par payer !
Et vous, que faites-vous pour insuffler un peu de bonheur autour de vous ?