Liée à une inspiration très accentuée et à une augmentation de la fréquence respiratoire, l’hyperventilation a pour conséquence une baisse du gaz carbonique dans le sang et une hausse de l’oxygénation. Elle peut aussi provoquer ce que l’on appelle une alcalose respiratoire. Autrement dit, une augmentation du pH sanguin. Sans traitement médical réel, mis à part les anxiolytiques pour calmer le stress et l’angoisse, il est essentiel que ses causes soient identifiées pour que la personne puisse agir en conséquence et retrouver son calme rapidement. Quelles sont les causes de l’hyperventilation ?Anémie, pneumonie, asthme ou maladie chronique cardiaque, certaines pathologies respiratoires peuvent être associées à un syndrome d’hyperventilation qu’il conviendra de diagnostiquer à l’aide d’une consultation médicale. Pour autant, les causes de l’hyperventilation restent nombreuses et peuvent englober plusieurs facteurs physiologiques ou psychologiques capables de provoquer un véritable mal-être au quotidien et des angoisses difficiles à gérer.
Des facteurs physiologiques
Il arrive que le corps subisse des changements capables de modifier le rythme respiratoire. Ce dernier s’affole et plonge la personne dans un état d’anxiété profond car elle a l’impression de ne plus respirer correctement. Ces états peuvent impliquer :
- La ménopause
- Une fièvre
- Un diabète
- Un taux de progestérone élevé
- Une maladie hépatique ou rénale
- Un flot de paroles continu
- Une forte altitude
Des causes psychologiques
Parmi les éléments déclencheurs les plus souvent associés à l’hyperventilation, le stress se dresse généralement en tête de liste des causes psychologiques. Des événements sociaux peuvent aussi être responsables de l’accélération du rythme respiratoire en raison du traumatisme que cela peut induire. De manière générale, on identifie les facteurs suivants :
- La dépression
- Les personnalités perfectionnistes
- La perte d’un être cher
- Un événement tel qu’un divorce ou une séparation
- Une anxiété chroniqueUne phobie ou une peur intense
- Une solitude accrue
- Un stress permanent lié au travail
D’autres causes peuvent également déclencher une hyperventilation, notamment des substances telles que la caféine ou la nicotine, qui exacerbent le niveau d’anxiété et font d’ailleurs partie des mesures à éviter pour prévenir la spasmophilie.
Des situations ponctuelles ou prolongées peuvent aussi augmenter l’incidence des crises. Chez les plus jeunes, de mauvaises habitudes respiratoires adoptées dès l’enfance ou une pression scolaire accrue combinée aux hormones peuvent expliquer l’hyperventilation. Après une intervention chirurgicale, il arrive aussi qu’un patient souffre d’un syndrome de stress post-traumatique qui se matérialise par une hyperventilation.
Comment reconnaître une crise d’hyperventilation ?
Afin d’être en mesure de stopper une crise, il est d’abord important d’en reconnaître les symptômes, à savoir une polypnée et une dyspnée. La première se traduit par une respiration plus rapide que la norme. La fréquence des respirations augmente et la personne a le sentiment de ne pas avoir assez d’air. La dyspnée quant à elle se manifeste par une difficulté respiratoire. La personne inspire profondément mais ne parvient tout de même pas à recevoir assez d’air dans ses poumons. En parallèle, d’autres symptômes associés peuvent exacerber le syndrome d’hyperventilation. Parmi eux, l’anxiété, les douleurs thoraciques, les mains froides, les sueurs, la tachycardie, le vertige ou une paresthésie (fourmis au bout des doigts). Combinés, ces derniers reflètent un mauvais contrôle de la respiration et peuvent symboliser une véritable angoisse pour la personne qui en souffre et qui vit dans la crainte permanente de voir une crise se reproduire.