Les troubles de la vue sont d’intensité variée selon les individus, mais restent fréquents chez une grande partie de la population. Une pathologie visuelle quant à elle est une maladie qui affecte l’intégrité anatomique de l’œil et de ce fait, provoque une vision amoindrie. Non détectée ou non traitée, ses conséquences peuvent être délétères.
Quelles sont les principales pathologies visuelles ?
D’après les spécialistes, il existe une quarantaine de maladies oculaires. Parmi elles, une dizaine concerne des syndromes à la gravité variable. Parfois, ces pathologies de la vue deviennent des maladies chroniques liées à l’âge. Ces dernières requièrent impérativement un traitement adapté. D’autres quant à elles sont héréditaires, et nécessitent également un suivi et des soins adéquats. Pour en savoir plus sur ces pathologies visuelles, passons en revue leurs différents types et ce qui les distingue des troubles de la vue.
Les troubles visuels courants
La myopie
Dans 25% des cas, la transmission de la myopie se fait par voie génétique. Concrètement, on parle de myopie lorsqu’une personne voit clairement de près mais flou lorsqu’elle s’éloigne. Elle aura donc tendance à plisser les yeux ou à se rapprocher pour mieux voir. Le soir, une personne myope peut avoir mal au cou après avoir passé beaucoup de temps face à un écran.
La presbytie
Elle se manifeste entre l’âge de 40 et 50 ans et correspond à une réduction du « zoom » d’un œil (capacité à voir de près). Son évolution diffère selon les individus, mais de manière générale, un presbyte aura des difficultés à voir net et de près. Il devra s’éloigner ou plisser les yeux pour lire, en nécessitant plus de lumière. Lorsque la presbytie apparaît, il est nécessaire de consulter un ophtalmologiste et de réaliser un bilan complet.
L’astigmatisme
Présent dès la naissance, l’astigmatisme affecte près de 15% de la population. Au quotidien, une personne astigmate aura quelques problèmes de netteté et verra légèrement flou sans forcément le réaliser. La lumière présentera aussi une gêne, notamment celle qui émane des phares des véhicules sur la route. Les lettres proches pourront également être confondues, ce qui peut nuire au processus d’apprentissage au moment de la lecture.
L’hypermétropie
L’hypermétropie touche un peu moins de 10% de la population. Elle se manifeste à la naissance et subit une régression durant la phase de croissance, jusqu’à la majorité. Ainsi, l’hypermétrope voit sa vision varier avec l’âge. Cela commence par une bonne vue mais une difficulté à voir les reliefs, accompagnée de maux de tête et de fatigue. Vers 35 ans, la personne voit moins bien de près et nécessite plus de lumière. Dix ans plus tard, la vision de loin baisse également et le temps de réaction sur la route aussi.
Les troubles visuels liés à la lumière bleue
Omniprésente au quotidien, la lumière bleue peut être émise par des sources artificielles (écrans de télévisions, tablettes, ampoules LED) et provoquer une gêne considérable.
Picotements, fatigue et rougeur oculaire
Nous sommes nombreux à passer des heures devant un écran. Seulement, cette exposition prolongée n’est pas sans risques pour la santé, surtout pour les yeux qui fatiguent plus rapidement, deviennent rouges et subissent des picotements gênants. Bien que l’on ne puisse pas parler de pathologie visuelle en tant que telle et que les preuves scientifiques manquent encore, l’impact de la lumière bleue pourrait également affecter la rétine. Si l’on y additionne les facteurs héréditaires ou le tabagisme, les risques de dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA) sont plus importants.
Des solutions pour s’en protéger
Lunettes anti-lumière bleue, lentilles, verres traités, écrans de protection…il existe désormais plusieurs solutions pour se protéger des effets néfastes de cette surexposition. Depuis quelques années, on retrouve par exemple des verres aux reflets violets pour contrer cette lumière artificielle en provenance des écrans. Les dispositifs de protection anti-lumière bleue sont également plus accessibles et peuvent être placés sur les écrans des ordinateurs et des smartphones.
En outre, certains appareils proposent directement des options dans leurs paramètres pour sélectionner un filtre anti-lumière bleue. Une option utile lorsqu’on sait que nous sommes surexposés aux écrans, et cela vaut encore plus pour les jeunes enfants dont le cristallin de l’œil ne parvient pas à encore à filtrer aussi bien que pour l’adulte.
Les pathologies héréditaires ou liées à l’âge
Souvent muettes et incurables, les pathologies visuelles peuvent ne présenter aucune douleur et passer inaperçues. Liées à l’âge ou à l’hérédité, elles se transforment en maladies chroniques que seul un examen ophtalmologique peut détecter grâce à des consultations régulières.
Le glaucome
Le glaucome est une augmentation de la tension oculaire. L’ophtalmologiste mesure votre tension oculaire lors de la consultation et il est indispensable de le faire tous les 2 ans lorsque l’on a plus de 40 ans, que des antécédents de glaucome sont présents dans la famille et que l’on souffre d’une diminution de la vision nocturne. Il peut traduire de nombreuses pathologies, toutes liées à une pression oculaire élevée, brusque et dont l’intensité varie. Lorsque cette pression se produit, le nerf optique finit par être détruit. Un phénomène qui nécessite un traitement voire une chirurgie si les limites du traitement par collyre sont atteintes.
La cataracte
On la reconnaît par une sensation croissante d’éblouissement, des difficultés à voir de loin et à distinguer entre certaines couleurs, l’impression d’avoir un voile sur les yeux, une vision terne ou encore la vue de halos sur les lumières. Très courante, la cataracte est une pathologie visuelle que l’on associe généralement aux conséquences du vieillissement chez les personnes âgées, mais elle peut aussi toucher les plus jeunes. En effet, certaines causes héréditaires ou un accident peuvent par exemple donner lieu à une vision trouble. Lorsque l’acuité visuelle devient insuffisante, on pratique une chirurgie sous anesthésie locale en chirurgie ambulatoire. La récupération visuelle se fait en quelques jours et la pose d’un implant permet de se passer de lunettes.
La DMLA
Au-delà de 50 ans, la dégénérescence maculaire liée à l’âge peut donner l’impression de voir des lignes déformées, des trous dans les lignes durant la lecture, des taches noires ou floues lorsqu’on observe une feuille blanche ou encore un visage. Elle se traduit par une atteinte de la zone centrale de la rétine, que l’on appelle macula, et peut toucher un seul œil ou les deux yeux. Si la maladie peut être stabilisée grâce à des traitements, il arrive aussi qu’elle donne lieu à une cécité. Parmi ses causes ou ses facteurs aggravants : des facteurs héréditaires, une mauvaise hygiène de vie ou encore le tabac.
La rétinopathie diabétique
Considérée comme la 1re cause de malvoyance et de cécité dans la population active, la rétinopathie touche 4 diabétiques sur 10 et entraîne une perte localisée puis générale des fonctions de la rétine résultant d’un endommagement de ses vaisseaux sanguins. On compte parmi ses symptômes une vision floue, une perte de la vision nocturne, l’apparition de spots lumineux dans son champ visuel ou de taches de couleur noire. Prise en charge de manière précoce, elle peut être stabilisée grâce à un suivi permanent et à des traitements.
Dans tous ces cas de figure ou tout autre signal d’alerte, n’hésitez pas à consulter rapidement un ophtalmologiste.