1. Comment définir la notion de santé communautaire ?
Le concept de santé communautaire apparait dans le domaine de la santé publique. Elle implique une profonde participation de la communauté à l’amélioration de sa santé : réflexion sur les besoins, les priorités ; mise en place, gestion et évaluation des activités. De cette brève définition, il faut retenir que la santé communautaire se différencie de la notion de santé publique, même si elle nécessite une participation du public.
Comme le qualificatif l’indique, c’est la communauté qui construit des propositions pertinentes sur ce dont elle a besoin, ce qu’elle considère comme priorités pour son bien-être. Grâce à ses réflexions, la communauté se charge elle-même de la mise en place, d’activités relatives à sa santé ainsi que la gestion et l’évaluation de ses activités. Pour réussir ce challenge, la communauté doit rester informée grâce aux différents canaux tels que ma-clinique.fr qui présentent des actualités d’ordre sanitaire.
2. Que retenir de l’approche de l’OMS sur le concept ?
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) n’a pas manqué d’aborder la notion de santé communautaire. Selon elle, c’est le processus par lequel les membres d’une collectivité marquée par différents attributs géographiques, sociaux et qui sont conscients de leur appartenance à un même groupe, réfléchissent ensemble pour trouver des solutions à des problèmes récurrents de leur santé. C’est donc un processus communautaire qui met l’accent sur la recherche collective de solutions sanitaires pour améliorer le bien-être d’un groupe de personnes partageant plusieurs traits et surtout le même milieu de vie.
Pour atteindre des résultats concluants, la communauté doit exprimer ses besoins prioritaires et participer activement à la mise en place, au déroulement et à l’évaluation des différentes activités proposées pour répondre aux priorités. C’est donc une approche participative de la santé qui est reconnue par l’Organisation mondiale de la santé et à ce titre, inscrite dans sa constitution en ces termes : « une opinion publique éclairée et une coopération active de la part du public sont d’une importance capitale pour l’amélioration de la santé des populations ».
3. Quelle particularité revêt la santé communautaire ?
Le concept de santé communautaire laisse transparaitre une certaine particularité depuis 1974 où le rapport Lalonde a mis en avant pour les premières fois la thématique de promotion de la santé. Progressivement, la santé communautaire est devenue comme une stratégie assez importante pour atteindre de meilleurs résultats en matière de santé globale. En effet, elle fait partie intégrante de la santé publique et constitue un pilier incontournable de promotion de la santé de tout un pays. Elle s’inscrit parfaitement dans les démarches à privilégier dans les combats pour la protection du bien-être de tous.
Sa spécificité réside dans le fait qu’elle vise le bien-être d’une population, de groupe de personnes et non la santé individuelle. Par-là, la santé communautaire permet de promouvoir la mise en œuvre globale et de proximité de la santé. L’originalité de ce concept semble encore plus visible quand vous considérez ses principes fondateurs. D’abord, elle est liée à un ensemble de facteurs relatifs à la géographie et à la démographie et bien évidemment aux facteurs sociaux, économiques. Cela voudra dire que la santé communautaire ne touche pas qu’un individu, mais toute une population vivant en communauté.
Ensuite, elle intervient là où la médecine, le système de soins et les politiques publiques ne proposent pas une approche assez globale de la santé. En effet, cela limite la mise en œuvre des activités qui prennent en compte les priorités des populations. Or avec la santé communautaire, tout devient possible puisque c’est la communauté elle-même qui réfléchit et propose des actions, les suit et les évalue. Enfin, le dernier facteur fondateur de la santé communautaire se résume à ce que, pour faire changer les comportements individuels, il faudra passer par l’implication des gens c’est-à-dire la communauté elle-même. Toutefois, c’est important de préciser que la démarche d’implication reste participative et non substitutive.
4. Quels sont les rôles et objectifs de la santé communautaire ?
D’après l’approche définitionnelle, la santé communautaire passe par l’implication collective pour apporter des changements individuels. C’est une action commune qui peut très bien se décliner au plan local. Le groupe entier transforme ses normes et cela donne naissance à une dynamique de changement. Les rôles de la santé communautaire se résument en quelques points :
- La prévention des maladies ;
- L’amélioration de la santé et la vitalité mentales et physiques des individus par le biais d’une collectivité concertée ;
- La prolongation de la vie ;
- L’assainissement du milieu de vie ;
- La lutte contre les maladies jugées importantes sur le plan social ;
- L’apprentissage à l’individu des règles d’hygiène personnelle ;
- L’organisation des services médicaux et infirmiers en vue du diagnostic précoce et du traitement préventif des maladies ;
- La mise en œuvre des mesures sociales qui visent à assurer à chaque membre de la communauté un niveau de vie compatible avec la protection du bien-être.
Les objectifs de la santé communautaire
L’objectif final vise à « permettre à chaque individu de jouir de son droit inné à la santé et à la longévité » Winslow, 1952. C’est ce que vise essentiellement la santé communautaire. En plus, nous pouvons énumérer d’autres objectifs spécifiques :
- Garantir l’égalité dans la santé grâce à la réduction des disparités sanitaires entre différentes catégories de personnes ;
- Donner aux individus les moyens de jouissance d’une vie physique et psychique pleine ;
- Ajouter de la santé à la vie en diminuant la morbidité et l’incapacité ;
- Ajouter des années à la vie en luttant contre la mort prématurée, etc.