Sarah Thistlethwaite est professeur de mathématiques à Orrville en Ohio. Elle a été heureuse de constater pendant sa grossesse qu’elle attendait des jumeaux mais elle a rapidement déchanté avec son mari, lorsqu’ils ont appris que leur bébés partageaient tous deux le même sac amniotique au lieu que chacun ait le sien.
De ce fait, la grossesse pouvait comporter un risque mais après 33 semaines de grossesse, les deux jumelles sont nées sous le regard médusé des parents et du personnel de l’hôpital.
Elles sont nées en se tenant la main ! Cette image a fait fondre tous ceux qui avaient assisté à ce spectacle émouvant. C’était l’image de deux bébés qui étaient destinés à être unis pour la vie.
Ces naissances sont rares et se produisent une fois sur 10.000 et peuvent présenter des dangers pour les fœtus, à cause d’un étranglement de l’un des bébés par le cordon ombilical. Aussi, la maman a dû rester les deux derniers mois de sa grossesse à l’hôpital afin de garder le cœur des bébés sous surveillance.
Aujourd’hui, les deux petites filles ont grandi avec leur propre personnalité et pourtant elles ont gardé le réflexe de se tenir par la main de temps en temps afin de manifester leur lien qui est demeuré très fort.
Et même si les deux jumelles ont présenté un problème respiratoire à leur naissance et qu’elles ont été transférées à l’unité de soins néonatal de l’hôpital, elles sont aujourd’hui en parfaite santé et partagent la vie de leur grand frère.
Les différentes grossesses gémellaires
Lorsqu’une maman attend des jumeaux, il est important de savoir et de faire la différence entre les jumeaux dizygotes et monozygotes.
Les jumeaux dizygotes ou faux jumeaux, représentent 2/3 des grossesses gémellaires et les bébés sont le résultat de la fécondation de deux ovules distincts par deux spermatozoïdes différents. Ainsi, les deux embryons se développent mais chacun avec son propre placenta et sa propre poche amniotique.
Tandis que les jumeaux monozygotes ou vrais jumeaux, représentent le plus souvent le 1/3 des grossesses gémellaires. Ils sont le résultat de la fécondation d’un seul ovule fécondé par le même spermatozoïde. Aussi, la grossesse peut être monochoriale qui s’explique par 1 seul placenta pour les deux fœtus ou bichoriale, c’est à dire 2 placentas. Elle peut aussi être mono amniotique, c’est à dire que les deux bébés se développent dans une seule poche amniotique ou être bi-amniotique où les bébés grandissent chacun dans sa propre poche amniotique.
La grossesse gémellaire mono-amniotique (GGMA)
Selon Em consulte, la grossesse gémellaire mono-amniotique correspond à la croissance de deux fœtus dans une seule poche amniotique. Ceci est la conséquence d’une division tardive entre le 8ème et le 13ème jour après la fécondation. Un examen par échographie doit être effectué dès le premier trimestre de la grossesse.
Les risques liés à la grossesse gémellaire mono-amniotique
C’est un type de grossesse rare et puisque les deux bébés vivent dans une même poche sans être séparés par une membrane, les deux bébés encourent le risque de s’emmêler dans les cordons.
Par ailleurs, il existe un risque de transfusion fœto-fœtale rare, une mortalité périnatale, une malformation ou un risque de prématurité spontanée.
Aussi, pour éviter tout risque, un accouchement par césarienne est recommandé, même si un accouchement normal n’est pas totalement interdit. En effet, une césarienne permet de limiter un risque d’accident funiculaire pendant l’accouchement et qui se traduit par un enchevêtrement des cordons ombilicaux.